Le Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, a présenté mercredi à Beyrouth (Liban) l'expérience de la police algérienne dans le développement et la modernisation du secteur à travers la promotion des principes des droits de l'homme, la formation et la prise en charge de l'aspect socio-professionnel, sanitaire et psychologique des personnels. Dans son exposé devant la 35e conférence des directeurs généraux de police et de sécurité arabes, le Général-major Hamel a mis l'accent sur «la démarche résolue de son secteur à développer la police et à la mettre au diapason des mutations que connaît le monde». Le DGSN a précisé que, dans le cadre de la modernisation du secteur, les policiers ont été dotés de moyens scientifiques et techniques de pointe pour «leur permette d'accomplir pleinement leurs missions et de combattre toutes les formes de criminalité». En consécration des droits de l'homme, auxquels la Constitution a dédié un chapitre entier (le chapitre IV) et dont les différents outils juridiques internationaux ont été ratifiés par l'Algérie, le secteur «a pris une série de mesures administratives et réglementaire internes définissant les règles de conduite et les relations professionnelles des personnels, notamment leur conduite au quotidien à l'égard des citoyens», a ajouté le Général-major Hamel. Il a, dans ce contexte, affirmé que tous les instituts et écoles de police s'attachaient, tout au long de la formation, à inculquer à l'ensemble des personnels de la police, tous grades et spécialités confondus, les principes des droits de l'homme et leurs applications sur le terrain afin, a-t-il dit, d'»ancrer ces principes chez les policiers de manière à ce qu'ils puissent protéger et garantir les droits de l'homme et les libertés fondamentales en matière d'action sécuritaire». Des conférences et des communications animées par des experts, des enseignants universitaires et des militants de la société civile sont également programmées, outre la réalisation de thèses par les officiers sur des thèmes se rapportant aux droits de l'homme, et l'acquisition de nombreux ouvrages de référence, études et autres recherches sur les droits de l'homme au profit des bibliothèques des instituts et écoles et des centres de police. Ces cours et conférences sont consolidés par des sessions de formation, supervisées par des procureurs de la République, au profit des personnels exercant au sein de la police judiciaire afin d'asseoir les principes des droits de l'homme dans le travail sur le terrain. Toujours dans le cadre de cette démarche, le général-major Hamel a rappelé la participation de l'Algérie à plusieurs colloques et conférences arabes, régionaux et internationaux consacrés aux droits de l'homme. Les droits de l'Homme L'Algérie se réfère au guide des normes relatives aux droits de l'Homme», élaboré par le Haut commissariat des droits de l'Homme de l'ONU à Genève (Suisse), a indiqué le Général-major, Abdelghani Hamel. Par ailleurs, le directeur général de la DGSN a annoncé que de nouvelles mesures ont été prises en vue de «garantir les droits des personnes arrêtées ou détenues provisoirement» dans les centres de police et améliorer leurs conditions de détention. S'agissant des actions de contrôle imposées au corps de la sûreté, la DGSN a procédé à l'adoption de plusieurs mécanismes pour soumettre les agents de l'ordre public aux «différentes formes de contrôle», en vue de garantir le respect des lois et préserver les droits des citoyens. Ces mesures se traduisent, a ajouté le DGSN, à travers le contrôle administratif interne, qui se fait de manière «réglementaire et systématique» à tous les niveaux du commandement, le contrôle spécialisé qui incombe aux services de l'inspection générale de la sûreté nationale, le contrôle judiciaire qui est du ressort des procureurs de la République ainsi que celui exercé en collaboration avec les citoyens à travers les requêtes, les dénonciations et les plaintes adressées au commandement. Pour ce qui est du recrutement, le directeur général de la DGSN a fait savoir que le recours à la sélection des éléments désireux rejoindre les rangs de la police est devenu nécessaire, eu égard à l'augmentation du nombre de candidats. Cette sélection, a-t-il souligné, est basée sur l'aptitude psychologique du candidat à vouloir réellement intégrer le corps de la sûreté et à assumer pleinement et effectivement les missions qui lui incombe. Concernant la prise en charge socio-professionnelle et sanitaire des fonctionnaires, le DGSN a précisé que son secteur s'est attelé à «l'amélioration des conditions sociales de la police, tous grades confondus et à la promotion de l'environnement professionnel.