La station de dessalement de «Chatt El Hillal», implantée dans la daïra de Beni Saf, a atteint en fin de semaine écoulée une production record cumulée de 100 millions de mètres cubes d'eau potable livrés à l'Algérienne des eaux (ADE) d'Ain Temouchent, a annoncé mardi le Directeur de wilaya de l'administration générale. Arrêtée au vendredi 9 décembre, cette production «constitue un record non seulement au niveau national, mais aussi en Afrique», a estimé M. Arbadji Karim. Cette usine de dessalement, mise en service partiellement en novembre 2009, est passé à sa vitesse de croisière en avril 2010. Sa production quotidienne contractuelle de 200.000 m3 est répartie actuellement entre les wilayas d'Ain Temouchent (50.000 à 60.000 m3) et Oran (140.000 m3 à 150.000 m3), a-t-il ajouté. Cette répartition passera à 100.000 m3 pour chacune de ces wilayas en 2012 et en totalité pour Ain Temouchent en 2013. L'usine de dessalement de Chatt El Hillal peut atteindre une production journalière de 230.000 m3, a-t-il encore indiqué. Exploitée pour une durée contractuelle de 25 ans par l'entreprise espagnole Tedagua, cette usine a déjà fait l'objet de deux opérations de maintenance effectuées à cent pour cent par un encadrement algérien, a signalé, pour sa part, M. Zouhiri Abderrahmane, cadre superviseur de la compagnie gérante «Beni Saf Water Company» (BWC). Pour le dessalement d'eau de mer, cette station utilise le système d'osmose inverse, qui constitue le moyen le plus rentable au plan consommation d'énergie. «Ce sont là des solutions technologiques qui rendent le prix de l'eau dessalée abordable», a-t-il déclaré. Il s'agit concrètement d'un système de récupération d'énergie qui permet de réduire, à 100 pour 100, les frais de production de l'eau (55 DA le m3 au lieu de 110 DA), a-t-il précisé, ajoutant que des échangeurs de pression sont utilisés au moyen de l'eau saumurée pour la production de l'eau dessalée. La station de dessalement de Chatt El Hillal fait partie du large programme de construction d'usines de dessalement entrepris par le gouvernement pour fournir une ressource stable en eau potable et permettre à la nappe phréatique de se régénérer, a-t-on rappelé.