Afin de permettre l'approvisionnement en eau potable de l'ensemble des localités de la wilaya à partir de la station de dessalement de Chatt-El-Hillal, un programme d'adduction de plusieurs dizaines de kilomètres de conduites d'eau potable a été lancé récemment et achevé dans un délai très court. Il concernera le couloir Dzioua-Oulhaça à l'est de la wilaya. L'adduction concernant la partie sud-ouest Dzioua-Tamzoura a été totalement achevée et mise en service. C'est ce que nous a appris Mourad Hamel, directeur des ressources hydriques de la wilaya de Aïn Témouchent, en marge de la célébration de la Journée mondiale de l'eau qui s'est déroulée récemment à la bibliothèque Malek-Benabi. En effet, hormis les localités de Sidi Belhadri et de Sidi Boumediène, qui vont devoir patienter, toutes les localités qui se trouvent sur ce couloir, à savoir Aïn El-Arba, Oued-Sebbah et Tamzoura, sont desservies H24. À ce titre, l'ADE devra mettre en service aussi bien son réservoir d'une capacité de 10 000 m3 que sa station de pompage et les adductions de Oulhaça et de Oued Berkèche pour permettre à la wilaya de bénéficier de sa part entière en eau potable produite à partir de la station de dessalement estimée à 100 000 m3/jour sachant que sa capacité est de 200 000 m3/jour, étant donné que le reste est transféré vers la wilaya d'Oran. Il va sans dire, et ce, d'après notre interlocuteur, que la wilaya d'Oran reçoit actuellement 140 000 m3/jour. De son côté Zouhiri Abderahmane, cadre superviseur auprès de l'unité de production Béni-Saf Water Compagny, de la station de dessalement exploitée par la société espagnole Tedagua, qui a signé un contrat d'exploitation d'une durée de 25 ans, nous révélera “qu'à ce jour, et depuis novembre 2009, nous avons livré 55 millions de mètres cubes d'eau dessalée”. L'unité BWC de Chatt-El-Hillal est l'une des premières stations de dessalement à travers le territoire national qui traite l'eau à travers le système de récupération de l'énergie avec un taux de gain appréciable qui définit le prix de vente du mètre cube à 55 DA, soit l'équivalent en devises évalué à 0,6994 USD/m3. Par ailleurs, au sujet de la saumure rejetée à la mer et qui tient à cœur les défenseurs de la nature et de l'environnement, notre interlocuteur nous apprend que des études d'impact ont été déjà faites avant la réalisation de cet ambitieux projet portant sur la mobilisation des ressources non conventionnelles et approuvé par le ministère de l'Environnement.“Jusqu'à maintenant aucune nuisance n'a été prouvée mais si celle-ci existe son influence dans le milieu marin demeure insignifiante”, fera-t-il remarquer.