L'Institut français d'Algérie (IFA), créé officiellement le 1er janvier 2012, se veut un espace d'échanges et de rencontres favorisant le partage des cultures, des langues et des savoirs, a indiqué lundi à Alger l'ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt. S'exprimant lors d'une conférence de presse animée à l'occasion du lancement de cet institut, l'ambassadeur a expliqué que l'IFA est une «réforme» et une «fusion» des budgets, moyens et programmes des anciens centres culturels français (CCF) d'Alger, Annaba, Oran, Tlemcen et les services de coopération universitaire, éducative, linguistique et culturelle de l'ambassade de France. Les anciens CCF sont ainsi transformés en antennes relevant de l'IFA qui bénéficiera d'un budget global annuel de 14 millions d'euros en 2012, dans le but d'»amplifier» et de «mieux» coordonner ses activités, a précisé M. Driencourt. L'ambassadeur, qui a animé cette conférence de presse avec le directeur de l'IFA, M. Joël Lascaux, a qualifié cette «fusion» de «réforme importante» entamée en 2009, relevant que la France dispose désormais d'instituts à travers le monde, au même titre que le Royaume-Uni (British consul) et l'Allemagne (Goethe institut). L'IFA aura trois grands pôles d'activités, à savoir la coopération universitaire et scientifique (44% des activités), les cours de langues (17%) et les manifestations culturelles (17%). Selon M. Driencourt, l'IFA possède un fonds documentaire de 130.000 ouvrages dans ses médiathèques, plus de 10.000 inscrits aux cours de français et plus de 20.000 candidats aux tests et examens français chaque année, en plus de quelque 800 bénéficiaires de la mobilité enseignante et estudiantine. Il a ajouté qu'en 2011, plus de 1.618 bourses ont été attribuées aux étudiants algériens, près de 5.000 visas de long séjour (pour étudiants), alors que 270 chercheurs algériens ont séjourné en France. Interrogé sur les activités prévues par l'Institut français d'Algérie en 2012 à l'occasion de la célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, M. Driencourt a indiqué qu'il s'agit de la «fête des Algériens, laquelle fait partie de l'histoire de la France».