Les œuvres tressées avec finesse par l'artisan vannier Mohamed Meddah, de Chlef, fascinent visiblement les visiteurs qui se pressent depuis deux jours devant son stand dressé à l'occasion de la semaine culturelle de la wilaya de l'Ouarsenis à Batna, a-t-on constaté, mardi. Cet artisan de 65 ans dont chaque œuvre se distingue de l'autre, affirme éprouver une "joie toujours renouvelée" lorsqu'il s'emploie à tresser les fines fibres des palmiers nains pour donner naissance à un chapeau, un couffin, un éventail ou encore des formes réduites de rocking-chairs, une "gassaâ" ou encore un service à café pour la décoration. Au début, dit-il, c'est par besoin qu'il s'est initié dès l'âge de 15 ans à ce métier reçu de son père, assez répandu dans la wilaya de Chlef en raison de l'abondance des palmiers nains dans cette région. Dans son petit stand, ce sexagénaire jovial et attachant reçoit ses visiteurs avec le sourire. Il n'hésite pas à expliquer patiemment les étapes de la confection de ses produits, depuis la préparation des fibres jusqu'au tressage final. Les objets de la vannerie qui servaient jadis à divers usages de la vie courante, ne sont aujourd'hui fabriqués que pour la décoration intérieure des maisons, signale-t-il. Mohamed Meddah explique que le palmier nain dont les feuilles sont "plus fines" que celles du palmier dattier, pousse sur les hauteurs et les zones montagneuses de la région de Chlef, verdoyantes à longueur d'année. Les palmes doivent toutefois être "cueillies durant le mois de juin, le matin de préférence", professe cet artisan avant de préciser que les palmes "ne doivent utilisées que lorsqu'elles sont entièrement sèches". Meddah qui évoque avec une fierté non dissimulée sa participation au festival culturel panafricain d'Alger, en 2009, assure en outre que tous ses produits "se vendent bien", notamment les chapeaux, particulièrement demandés entre mai et septembre.