Les fonctionnaires pourront bénéficier des nouveaux crédits bonifiés pour l'acquisition de biens immobiliers dès le début de l'année 2010. Le texte d'application de la mesure prise dans le cadre de la Loi de finances complémentaire 2009, autorisant dans son article 77 au Trésor public d'accorder des crédits immobiliers bonifiés à taux d'intérêt de 1%, est en cours de finalisation au niveau du ministère des Finances, a révélé, hier, sur les ondes de la chaîne III, Nourredine Moussa, ministre de l'Habitat. Si le taux d'intérêt fixé par une banque est de 6%, le demandeur de prêt bonifié ne payera en fait que 1%, le reste sera couvert par le Trésor public. Sur un autre registre, Nourredine Moussa a annoncé que son département ministériel poursuit, depuis 2007, un vaste programme pour la résorption de l'habitat précaire avec l'inscription annuelle de 70.000 logements au niveau national. «La résorption de l'habitat précaire va se faire d'une façon progressive. Nous avons déjà lancé 270.000 logements jusqu'à maintenant et on va continuer à inscrire 70.000 nouveaux logements annuellement jusqu'à l'éradication totale de ce phénomène», précise le ministre. Il a rappelé, à cette occasion, que le recensement réalisé durant le 1er semestre de 2007 par ses services avait révélé l'existence de 560.000 constructions précaires en Algérie, dont 45.000 dans la capitale. Interrogé sur la disponibilité financière pour la concrétisation de ces projets de grande envergure, il a répondu que son département ministériel a les moyens de ses ambitions. «Les disponibilités financières pour mener à bien tous les projets inscrits existent», lance le ministre de l'Habitat. Revenant sur l'objectif d'un million de logements, il a estimé que ce défi pourra être atteint avant la fin de cette année. Le secteur a, d'ailleurs, réceptionné 920.000 logements neufs fin juin dernier. Selon Nourredine Moussa, cette prouesse a été possible grâce à la réduction des délais de livraison des différents projets qui sont passés de plusieurs années dans les années 90 à seulement 24, voire 18 mois aujourd'hui. Questionné sur l'amélioration du cadre bâti, il a soutenu que son département ministériel a décidé de ne plus livrer de projets sont aménagement extérieur. «Nous avons constaté un léger mieux dans le cadre bâti de ces dernières années. Nous avons gagné la bataille de la quantité et l'enjeu futur est dans la qualité», a signalé le ministre tout en précisant que l'esthétique du cadre bâti est une affaire d'intérêt public. Abondant dans ce sens, il a annoncé qu'une série de réunions régionales sera entamée à partir du 15 octobre prochain avec les collectivités locales et les services concernés par l'urbanisme pour expliquer les dernières dispositions prévues dans la loi sur la conformité urbaine. Le gouvernement qui espère en finir avec l'anarchie urbaine, a mis en place, en mai dernier, un arsenal juridique pour autoriser une meilleure conformité des constructions dans nos villes. Sept textes de loi avaient été promulgués pour fixer les procédures de mise en conformité des constructions, rappelle-t-on.