La révision exceptionnelle des listes électorales débutera dimanche prochain et s'étalera sur 10 jours, a annoncé, vendredi, le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales. "La révision exceptionnelle des listes électorales aura lieu du 10 au 21 février en cours", a annoncé le directeur général des Libertés publiques et des Affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, M. Mohamed Talbi, lors d'une émission télévisée consacrée aux prochaines législatives. Il a ajouté que l'opération concerne les personnes jamais inscrites et celles qui auront 18 ans le 10 mai prochain, date du scrutin, ainsi que les personnes qui ont changé de résidence, ajoutant que cette opération se déroulera sous la supervision d'une commission administrative communale, présidée par un magistrat et composée du président de l'Assemblée populaire communale (P/APC), du Secrétaire général de la commune et de deux citoyens choisis par le magistrat. La commission est chargée de réviser les listes électorales, d'enregistrer les recours et les oppositions et d'adopter les listes électorales des bureaux de vote. Elle est également habilitée en vertu de la loi à intervenir en cas de dépassements. "Toutes les dispositions" inhérentes à la révision "ont été prises" au niveau de l'administration qui, a-t-il dit, est "un élément clé dans la préparation du processus électoral sur le plan matériel et technique". Le ministère de la Justice a désigné 1.541 magistrats pour superviser la révision des listes électorales au niveau des commissions administratives communales qu'ils présideront, a rappelé pour sa part l'ancien Conseiller près la Cour suprême et actuellement directeur général du centre de recherche juridique et judiciaire (CRJJ), M. Djamel Bouzertini qui a pris part à cette émission. La loi organique relative au régime électoral a confié de nouvelles missions au magistrat lors du processus électoral et prévoit des garanties de supervision, a-t-il indiqué, précisant que la commission nationale de supervision des élections compte 76 sous-commissions à l'échelle nationale, dont 13 à Alger. Les circonscriptions électorales à l'étranger sont également composées de magistrats pour superviser les élections, a ajouté M. Bouzertini, estimant à 4275 le nombre global de magistrats mobilisés à travers le pays. La révision exceptionnelle des listes électorales se fait avant chaque rendez-vous électoral, tandis que la révision ordinaire est opérée au cours du dernier trimestre de chaque année conformément à la législation en vigueur. Les magistrats président les commissions électorales de wilaya composées chacune de trois magistrats et font également partie de la commission nationale de supervision des élections composée exclusivement de magistrats désignés par le président de la République, y compris le président de la commission. Par ailleurs, M. Talbi a indiqué que les formulaires de candidature sont disponibles au niveau des wilayas et peuvent être retirés par les candidats et les partis, conformément à la loi qui stipule que cela doit se faire après la convocation par le président de la République du corps électoral. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a procédé, vendredi, à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le jeudi 10 mai 2012 pour l'élection des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le dernier délai pour le dépôt des formulaires de candidature est fixé au 26 mars 2012, a indiqué M. Talbi, précisant que la loi stipule que le dernier délai de dépôt des formulaires de candidature doit précéder de 45 jours la date du scrutin. Le ministère de l'Intérieur a donné des instructions "fermes" pour la neutralité de l'administration durant le processus électoral, a-t-il indiqué, précisant que le ministre de l'Intérieur préside la commission nationale de préparation des élections qui a entamé son travail après promulgation de la loi organique relative aux élections. La commission a entamé la campagne de sensibilisation et veille à "réunir toutes les conditions pour permettre au citoyen d'accomplir son droit électoral, à travers la candidature ou l'élection", a-t-il ajouté, rappelant que le ministère a remis jusqu'à présent 17 autorisations aux nouveaux partis pour la tenue de leurs congres constitutifs. Concernant la surveillance des élections, M. Talbi a souligné que "la responsabilité incombe aux partis qui seront représentés dans tous les bureaux de vote", appelant ces derniers à coordonner avec les autorités locales afin que les élections se déroulent dans la transparence.