L'Algérie est considérée comme un des pays «leader» dans l'élaboration du communiqué final du sommet sur le nucléaire qui a débuté lundi à Séoul en Corée du Sud et fait partie aussi des pays-pilotes dans la mise en œuvre des dispositions du sommet sur la sécurité nucléaire à Washington (2010), a indiqué l'ambassadeur, représentant permanent de l'Algérie auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M. Idriss Jazaïry. «L'Algérie fait partie des pays leader dans l'élaboration du communiqué final du sommet sur la sécurité nucléaire Séoul-2012 et a déjà ratifié tous les instruments internationaux ayant trait à la sécurité nucléaire, notamment ceux mentionnés dans le communiqué final du sommet de Washington (2010)», a indiqué à l'APS M. Idriss Jazaïry. Il a expliqué que l'Algérie a déjà connu les défis du terrorisme au niveau national et s'attèle à «prévenir le mal», particulièrement en matière de terrorisme nucléaire, d'où son «influence», sur le communiqué final devant sanctionner le sommet de Seoul. Selon Jazaïry, l'Algérie a ratifié l'amendement à la convention sur la protection physique et matériel du nucléaire ainsi que la convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, ajoutant que l'Algérie a également achevé le processus de ratification de tous les instruments internationaux liés à cette problématique telles que les conventions internationales des Nations-Unies pour la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, la corruption et le blanchiment d'argent. En matière de législation, l'Algérie a adopté différentes lois ayant trait à la lutte contre toutes formes de financement du terrorisme et de trafic illicite des matières chimiques, biologiques radiologiques et nucléaires ainsi que la corruption et le blanchiment de l'argent, a ajouté le diplomate algérien. En ce sens, M. Jazaïry a fait observer que des lois internes du pays reprennent les dispositions des lois internationales déjà ratifiées par l'Algérie. Au-delà des lois et des règlements qui ont été adoptés, l'Algérie a commencé à procéder à «la mise à jour» de sa réglementation pour renforcer la sécurité nucléaire dans le domaine du contrôle de l'exportation des matières à double usages, a-t-il encore expliqué. Dans le prolongement de ces actes, des actions nationales et régionales sont menées par l'Algérie dans le sens de renforcement des capacités. A ce titre un centre d'excellence sur la formation et le soutien à la sécurité nucléaire a été initié afin de s'insérer dans un réseau de centres d'excellence en phase de constitutions au niveau mondial, a ajouté M. Jazaïri. Ainsi, durant les années 2010 et 2011, des programmes de formation en Algérie ont été menés en faveur des personnels des douanes et de la police des frontières parallèlement à une coopération «organisée» dans ce domaine avec les Etats-Unis. Ces actions s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des programmes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur la sécurité nucléaire, la sûreté et la sécurité des sources radioactives ainsi que d'autres dispositions de l'AIEA sur l'importation et l'exportation des sources radioactives, selon M. Jazaïri. «L'Algérie est un Etat qui contribue au financement du réseau international pour la formation des formateurs et de soutien à la sécurité nucléaire, créé sous l'égide de l'AIEA», a indiqué M. Jazaïri. En outre, et en prévision du sommet de Séoul, l'Algérie a pris récemment la décision d'adhérer à l'Initiative globale de lutte contre le terrorisme nucléaire, cette décision ayant été notifiée au co-président de cette Initiative en février dernier, a ajouté l'ambassadeur algérien. Il a rappelé aussi que l'Algérie accueille, depuis août 2011, le secrétariat d'Afrique du Nord et du Sahel de l'Initiative de l'Union européenne sur les risques d'utilisation des matières chimiques biologiques, radiologiques et nucléaires. Alger abrite un centre régional d'excellence en la matière.