Les premières «sorties diagnostic» de la filière lait, effectuées à Souk Ahras par des équipes communes d'experts du groupe français Bretagne international et du Groupe d'appui aux éleveurs laitiers (GAPEL), révèlent une «prééminence des techniques traditionnelles d'élevage», a indiqué mardi le directeur du GAPEL. Ces sorties effectuées auprès d'un panel de quatre éleveurs laitiers activant dans les communes de Merahna, d'Ouilene, de Sedrata et Henancha, ont également laissé apparaître une faible maîtrise des techniques d'élevage, une alimentation inappropriée et l'exploitation d'étables mal aménagées, a précisé M. Mouldi Fettar. Sur le registre des atouts, ces visites ont mis en lumière le potentiel hydrique de ces régions comme «facteur vital» du développement des cultures fourragères, ainsi que la «facile mobilité des troupeaux», a indiqué la même source, précisant que deux experts de Bretagne International ont pris part à ces sorties aux côtés de représentants de l'Institut technique des élevages (ITELV), de la chambre de l'agriculture et de l'Association des éleveurs laitiers. M. Fettar a inscrit cette tournée dans le cadre des efforts de développement de la filière au titre de la coopération technique algéro-française pour l'amélioration des connaissances techniques des éleveurs laitiers en matière de culture des fourrages et de suivi sanitaire des troupeaux bovins. Courant sur trois années, cet accord de coopération, signé entre l'ITELV et Bretagne International prévoit l'accompagnement de 300 éleveurs laitiers dans trois (3) wilayas-pilotes, en l'occurrence Souk Ahras, Relizane et Blida en vue «d'augmenter de 50% le rendement moyen par vache» et de «faire croître de 30% les troupeaux», a souligné le directeur du GAPEL. Cette expérience sera élargie, en cas de résultats concluants, à 22 autres wilayas pour contribuer à réduire la facture de l'importation de lait, a ajouté ce responsable, rappelant que la wilaya de Souk Ahras compte un cheptel bovin de 93.000 têtes dont 47.500 vaches laitières exploitées par 4.500 éleveurs parmi lesquels 1.100 sont intégrés au programme d'appui à la filière.