Kamel Rezzag Bara, Conseiller auprès de la présidence de la République, a indiqué hier que la situation qui prévaut au niveau des frontières de l'Algérie avec le Mali et la Libye constitue un «facteur de tension» pouvant engendrer des «implications majeures» sur la région du Sahel. Il est clair que ce qui se passe à « nos frontières aussi bien avec le Mali qu'avec la Libye, est un facteur de tension qui risque d'avoir des implications majeures», a averti M. Rezzag Bara dans une déclaration à la presse en marge d'un séminaire sur la radicalisation et la lutte contre ce phénomène organisé par le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT). «Nous considérons nos frontières non pas comme des lignes de séparation, mais comme des espaces de partage et d'échange», a-t-il relevé, soulignant que «la stabilité à nos frontières est importante et nous devons y participer avec les Etats de la région». En parallèle, M. Rezzag Bara a appelé à la poursuite des «actions contre les groupes terroristes et les groupes de la criminalité organisée», tout en oeuvrant à la résolution des conflits politiques dans la région «avec l'aide de tous les centres de médiation qui peuvent exister». Interrogé, par ailleurs, sur l'enlèvement des diplomates algériens à Gao (Nord Mali), M. Rezzag Bara a lié cet acte terroriste à un certain nombre d'actions récentes, dont celle ayant visé le siège de la Gendarmerie nationale à Tamanrasset et la prise d'otages à Tindouf (dans les camps de réfugiés sahraouis). «Il y a des groupes terroristes extrémistes qui veulent déstabiliser la région et l'Algérie saura trouver avec ses partenaires les moyens adéquats pour faire face à cette menace», a-t-il affirmé.