L'activité partisane a été moins intense par rapport au week-end précédent en raison notamment des obsèques de l'ancien président Ahmed Ben Bella auxquelles ont assisté des dirigeants des partis politiques. Si la majorité des partis politiques ont annulé leurs activités prévues vendredi, le Front des Forces Socialistes (FFS), le Front du changement (FC), ainsi que le parti El- Karama ont tenu des rencontres respectivement à Alger et Annaba. Lors d'une rencontre à Alger qui a réuni les candidats du parti aux prochaines législatives, le premier secrétaire du FFS, M. Ali Laskri a indiqué que le Front des forces socialistes mènera sa campagne pour les législatives du 10 mai pour remobiliser les militants et les citoyens autour de leurs revendications politiques, sociales, économiques et culturelles. «Cette campagne n'a pas pour but de proposer un programme de gouvernement, mais de faire reprendre aux Algériens le chemin du militantisme politique et de l'organisation citoyenne», a souligné M. Laskri. Le premier secrétaire du FFS a mis en exergue les conditions dans lesquelles se déroulent les élections, soulignant qu'elles se tiennent dans un contexte national, régional et international particulier, marqué par des «campagnes de dislocation sociale et politique des Etats issus des anciennes colonies qui se mènent au nom de la défense des peuples et des droits de l'homme». S'agissant du programme de sa campagne électorale, le FFS compte notamment faire campagne autour «d'une refondation démocratique, jeter les bases d'une véritable réconciliation nationale, et le respect du pluralisme». Le président du Front du changement (FC), M. Abdelmadjid Menasra a appelé de son côté à «une compétition honnête» et à «des élections régulières». Dans une conférence nationale d'encadrement de la campagne électorale qui a réuni tous les militants du Front à Alger, M. Menasra a mis en garde contre «le recours de certaines parties à la pression» pour orienter les électeurs dans leur choix dans le but de «gâcher cette fête démocratique et mener le pays vers la discorde». M.Menasra a également mis en garde contre la fraude sous toutes ses formes, insistant sur «la neutralité de l'administration» afin de garantir la crédibilité de ce rendez-vous électoral. Depuis la wilaya d'Annaba, le président du parti El Karama, Mohamed Benhamou, a de son côté qualifié les prochaines élections législatives d' «épreuve difficile» qu'il faut «réussir» pour «prouver au monde entier la maturité du peuple algérien». «Il s'agit aujourd'hui de démontrer que notre peuple a les moyens et les capacités de se hisser au diapason des ses aspirations légitimes, et de participer à l'édification d'un pays démocratique et moderne», a indiqué M.Benhamou lors d'un meeting qu'il a animé au palais de la culture «Mohamed-Boudiaf».