Le peuple a, lors des élections législatives du 10 mai, plébiscité le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, «source des futures réformes et du changement», a indiqué le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia. S'exprimant dans un entretien au quotidien Liberté, publié mardi, M. Ould Kablia a notamment dit que d'abord en votant pour le Front de libération nationale (FLN), les électeurs ont plébiscité le président de la République incarnation de «la légitimité historique, garant de la sécurité actuelle et source des futures réformes et du changement». Dans le même contexte, M. Ould Kablia a estimé qu'après le dernier discours du président Bouteflika «les électeurs ont compris qu'il y avait un seul choix politique essentiel à faire, soit un projet politique clair, construit sur la paix, la démocratie et la stabilité, soit un projet moins lisible parce que porteur de ruptures préjudiciables à la stabilité et à la continuité». Il a, toutefois, souligné que «cela n'explique pas, pour autant, la victoire écrasante» du FLN. «J'avoue que, comme la plupart des observateurs, je ne m'attendais pas à de tels écarts» entre les partis en lice, a-t-il dit à ce propos. Selon les résultats préliminaires des législatives 2012, le FLN a obtenu 220 sièges, suivi du Rassemblement national démocratique (RND) avec 68 sièges et de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) avec 48 sièges. Les 462 sièges de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN) seront répartis sur 26 partis et des députés indépendants. En outre, M. Ould Kablia a indiqué que dans les bureaux de vote, «il a été bien observé l'embarras sinon l'inquiétude de la plupart des électeurs qui n'avaient plus la capacité d'opter devant un aussi grand nombre de listes, préférant le vote refuge vers des valeurs sûres dont le FLN qui leur semblait en être le meilleur porteur». Le ministre de l'Intérieur a ajouté, également, que l'»élimination d'un grand nombre de listes (plus d'une cinquantaine avec les indépendants) en raison du pourcentage éliminatoire de 5% a produit un report de voix restantes au plus fort, ce qui a également favorisé le FLN».