Le ministre délégué chargé des affaires Magrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a relevé vendredi à Sandton , la double charge symbolique que porte le 1er sommet mondial de la Diaspora africaine, puisque qu'il coïncide à la fois avec la «49e célébration de la Journée de l'Afrique», et le» 50ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie». «Le sommet a une double charge symbolique, en ce qu'il coïncide à la fois avec la 49e célébration de la Journée de l'Afrique, et le 50ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie», a indiqué M.Mesahel lors de son intervention à l'ouverture des travaux du 1er Sommet mondial de la Diaspora Africaine, en sa qualité de représentant du Président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. Le ministre délégué a souligné à cet effet, que la Diaspora africaine, dont la Communauté algérienne à l'étranger est partie intégrante, est née dans la «douleur des agressions caractérisées et des atteintes en tous genres que l'Afrique a subies dans sa chair à travers les horreurs du colonialisme et de l'esclavage». « Malgré les épreuves qu'elle a eu à traverser», a noté M. Messahel, «cette Diaspora n'a jamais cessé de témoigner de son attachement indéfectible à ses racines africaines» L'attachement de cette diaspora s'est traduit, hier, par «sa contribution précieuse au processus de libération du continent africain» et aujourd'hui, par «ses apports de plus en plus significatifs à l'œuvre de développement économique, social et culturel» a ajouté M.Messahel. Après avoir rendu un vibrant hommage à la communauté algérienne à l'étranger qui a consenti «des sacrifices incommensurables dans le combat libérateur», le représentant de l'Algérie à ce sommet, a exprimé « sa reconnaissance pour le soutien apporté par la Diaspora africaine à la cause du peuple algérien». « Ce soutien si bien illustré», a t-il dit, par une «figure emblématique», l'inoubliable Frantz Fanon qui fut un des «éminents penseurs de la Révolution algérienne» et le «premier Ambassadeur de l'Algérie combattante au Ghana». S'agissant des relations de l'organisation continentale avec la Diaspora, le ministre a indiqué qu'il était «dans l'ordre naturel des choses que l'Union africaine érige l'approfondissement des liens avec la Diaspora en préoccupation prioritaire». Ceci, s'est traduit, par «son inscription en tant que thème permanent à l'ordre du jour de son assemblée», et également par l'»intégration de sa représentation au sein des structures de l'Union africaine», notamment à travers «les sièges qui lui sont réservés au sein du Conseil économique, social et culturel de l'Union», a précisé M.Messahel. Evoquant le projet de programme d'action soumis au Sommet, M. Messahel a affirmé que celui-ci définit une «approche et des mesures» à même de permettre de « franchir une nouvelle étape qualitative dans le resserrement de liens fructueux entre l'Afrique et sa Diaspora». Les secteurs clés Il s'agira, a-t-il ajouté, de «conjuguer systématiquement» les efforts et capacités respectives pour « optimiser la contribution de la Diaspora au développement de notre continent dans les secteurs clé identifiés», à travers la «consolidation» des partenariats stratégiques externes de l'Afrique notamment avec les continents américain et européen. «Cette approche globale que nous construisons, mérite d'être appuyée et soutenue par des démarches bilatérales entre nos pays et leurs Diasporas respectives», a plaidé M.Messahel. Poursuivant son analyse, le ministre délégué a relevé que les capacités accumulées par la Diaspora africaine, au prix d'»efforts méritoires et exemplaires», tant individuels que collectifs, se voient offrir des opportunités de s'exprimer au service du développement de l'Afrique. Ces capacités, a -t- il ajouté, peuvent «générer» des initiatives d'investissement extrêmement bénéfiques et utiles sur le continent africain dans plusieurs domaines d'activités pour peu qu' au-delà du «dévouement et de l' engagement» à œuvrer au bénéfice de son continent d'origine(…) prévale l'esprit d'un partenariat gagnant-gagnant pour l'élargir et le consolider de manière soutenue et pérenne. Abordant le rôle que pourrait jouer la Diaspora dans le rayonnement du patrimoine culturel africain dont le flambeau a été porté maintes fois par elle, M.Messahel a rappelé que l'Algérie, inspirée par cette «exigence» a tenu à faire des deux festivals culturels panafricains qu'elle a abrités en 1969 et en 2009, une plateforme de choix pour des artistes d'Amérique et des Caraïbes, de partager avec leurs homologues africains « le témoignage et l'illustration des apports considérables de l'Afrique aux valeurs humanistes qui fondent le patrimoine civilisationnel et culturel universel». Cette communion entre l'Afrique et sa Diaspora devrait trouver également sa traduction dans la «restitution à l'Afrique de ses biens culturels dispersés de par le monde» a-t-il encore souligné. M.Messahel a enfin, invité les participants à ce Sommet à identifier les voies et moyens devant permettre à la Diaspora africaine de «consolider» son apport à la présentation de la véritable image de l'Afrique, « en tant que continent engagé, avec détermination, dans la prise en charge de ses problèmes et tendu résolument vers un développement multidimensionnel fondé sur les règles de la bonne gouvernance». «Le riche potentiel de l'Afrique, qui émerge comme un nouveau pôle de croissance dans l'économie mondiale, constitue un vaste champ pour une participation d'envergure de la Diaspora, à la mesure des capacités, moyens et expérience qu'elle recèle» a-t-il conclu.