Onze nouveaux cas de grippe A/H1N1 (grippe porcine) ont été confirmés par les services du laboratoire de référence de la grippe de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), a indiqué, jeudi dernier, le ministère de la Santé dans un communiqué cité par l'APS. Selon le texte, les cas enregistrés concernent six adultes et cinq enfants. Il s'agit d'un ressortissant espagnol, âgé de 39 ans, arrivé à Oran en provenance d'Espagne, de quatre membres d'une même famille dont deux résidant à Alger (une dame de 51 ans et une jeune femme âgée de 25 ans) alors que les deux autres cas (une dame de 40 ans et son fils âgé de 4 ans et demi) récemment venus de France pour des vacances. Il s'agit, également, de trois garçons résidant à Médéa, âgés de 5, 6 et 10 ans, qui ont été sujets contact de cas déjà confirmés, ainsi qu'une dame de 25 ans et son enfants de 3 ans et demi, originaires de Guelma, sujets contact d'un cas déjà confirmé. Le dernier cas concerne une femme âgée de 26 ans résidant à Alger et sans notion récente de voyage à l'étranger, a-t-on expliqué de même source. Il est à rappeler que ces cas s'ajoutent aux 16 autres enregistrés ces dernières 48 heures. Ainsi, le nombre cumulé de cas enregistrés en Algérie, jusqu'au jeudi 29 octobre, s'élève ainsi à 78 confirmés dont aucune forme sévère et aucun décès, a encore précisé la même source. Ceci étant dit, la vitesse de propagation de ces derniers jours laisse à penser que l'épidémie s'est bel et bien installée en Algérie. A ce rythme, de 6 à 10 cas jours, combien seront-ils dans une moyenne mensuelle ? C'est toute la question qui taraude les Algériens depuis l'apparition des premiers malades. Une autre insuffisance est constatée ayant trait aux moyens d'information ou de sensibilisation et de prévention. Malgré le rappel des respects des règles d'hygiène et les dispositifs d'accompagnement établi par le ministère, une certaine «légèreté» est décelée jusqu'à l'heure actuelle dans la campagne de prévention. A l'heure où les autres pays, Etats-Unis en tête, décrètent, pour certains, «l'état d'urgence», on se complait toujours et on se gausse encore sur l'efficacité des dispositifs établis il y a … neuf mois. Et Dieu seul qu'en matière de moyens logistiques entre l'Algérie et l'Occident, la comparaison n'a pas lieu d'être. Pour l'exemple, un simple tour dans les établissements scolaires peut renseigner sur la nature de la prévention instituée. Un simple mode d'emploi sur une hygiène efficace placardé à l'entrée des écoles et encore dans la langue de… Voltaire. De l'avis de beaucoup de spécialistes, l'heure est à la mobilisation générale à travers une véritable campagne de prévention, sans susciter d'alarmisme. L'heure est à l'urgence. Un simple chiffre communiqué hier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) donne froid au dos : 700 morts en une semaine, soit 14 % de plus que la moyenne établie jusque là. Pour le cas de l'Algérie, il s'agit surtout d'anticiper sur les évènements à venir que de les subir car le prix à payer serait lourd de conséquence. Mais cela est une tout autre histoire. Une autre culture.