Evoluant dans un environnement hostile à toute compétition «saine et loyale», le complexe Antibiotical de Médéa, filiale du groupe pharmaceutique Saidal, a pu sortir «indemne» de la zone de turbulence qui a emportée de nombreuses entreprises économiques nationales. Ce fleuron de l'industrie pharmaceutique nationale est un exemple de réussite dont peut s'enorgueillir, aujourd'hui, l'économie nationale, au regard de la conjoncture difficile qui caractérise, depuis plusieurs décades, ce segment d'activité, soumis à l'emprise des grandes firmes internationale et aux tentatives répétées de l'éliminer complètement du circuit. Le Complexe Antibiotical a connu, en dépit de cette conjoncture, un autre destin que celui réservé à de nombreuses entités économique ou industrielles nationales, peu préparées à résister à la rude concurrence des firmes étrangères. Après près d'un quart de siècle d'activité, marqué par une évolution en «dents de scie», Antibiotical Médéa entame, en cette année 2012, une nouvelle ère, plus favorable que celle qui avait prévalu, au cours des dernières années, grâce au soutien des pouvoirs publics, conscients de l'importance à préserver cet outils de production. Malgré sa position, peu enviable, due à la rude concurrence imposée par les grands laboratoires pharmaceutiques étrangers, l'entreprise affiche, depuis quelques années, une «bonne santé financière» et enregistre de bonnes performances, sur le plan de la production et des ventes. Une production en hausse de 25% en 2011 La production d'antibiotiques et diverses autres classes thérapeutiques avait atteint, lors de l'exercice 2011, plus de 50 millions d'unités vente, dont près de 50% d'antibiotiques, pour un chiffre d'affaire estimé à 3.5 milliards de dinars, a affirmé, à cet égard, son Président directeur général (Pdg), M.Mohamed Hammouche. Une hausse de production de l'ordre de 25% par rapport à l'exercice 2010, a observé ce responsable, précisant qu'un plan d'investissement a été mis en place par la direction du groupe Saidal afin d'augmenter, davantage, les capacités de production de l'usine. L'objectif, a-t-il signalé, est de doubler, d'une part, la production, pour la porter à hauteur de 80 millions d'unités/an, contre 50 millions d'unités actuellement, et d'élargir, d'autre part, la gamme de produits fabriqués sur site qui emploie un effectif de 1.050 personnes, dont près de 35% d'encadrement technique. Objectif de renouvellement des équipements et… Une dotation financière d'un montant de deux (2) milliards de dinars a été affectée par la direction générale du groupe Saidal pour la «mise à niveau» de l'outil de production du complexe Antibiotical et l'extension de ses capacités de production. Le plan de mise à niveau décidé par la «maison mère», dont l'étude vient tout juste d'être achevé par un bureau d'étude étranger, consiste, selon la même source, au remplacement des anciens équipements, qui datent de la fin des années 80, par d'autres plus performants et ultra modernes, ainsi que la création de nouveaux ateliers de fabrication de médicaments. Parallèlement à cette opération, des projets d'élargissement de la gamme de production est en phase de «maturation très avancée», a indiqué également M. Hammouche, qui fait état, à ce propos, de la volonté de la direction de s'investir «à fond» dans la production des classes thérapeutiques les plus demandées sur le marché. Pour «rester à la page» de l'évolution permanente que connaît ce segment d'activité, le complexe Antibiotical «ambitionne» de tester une nouvelle classe de produits pharmaceutique utilisés dans le traitement des cardiopathies et de diversifier sa gamme d'anti inflammatoire. Le premier responsable du complexe Antibiotical a annoncé que trois produits prescrits en cardiologie ont été mis récemment sur le marché. Il s'agit, en l'occurrence du «Valsardan» et du «candisardan», dont la gamme devrait être étoffée prochainement par d'autres produits à usage similaire, outre le développement d'une nouvelle classe d'anti inflammatoire, susceptible de couvrir la forte demande exprimée actuellement sur le marché.