Le recours aux avoirs du Fonds de régulation des recettes (FRR) pour financer le déficit budgétaire a plus que doublé en 2011, atteignant 1.761,4 milliards (mds) de DA contre 791,9 mds de DA en 2010, selon le ministère des Finances. Les prélèvements du FRR se sont élevés à 1.761,4 mds de DA en 2011 contre 791,9 mds de DA en 2010», indiquent des chiffres consolidés du ministère des Finances publiés sur le site électronique de la direction générale de la prévision et des politiques (DGPP). Les avoirs puisés du Fonds en 2011 se sont poursuivis avec une cadence importante, et accélérée par la détérioration du déficit budgétaire qui s'est élevé durant cette période à 2.255,8 mds de DA, soit -15,4 % du PIB. Le montant des prélèvements de l'année passée équivaut presque au cumul des avoirs puisés du fonds durant la décennie 2000-2009, et qui avait atteint 1.745,9 mds de DA. Le montant prélevé en 2011 du FRR a servi uniquement au financement du déficit du Trésor et est en hausse de presque 1.000 mds de DA par rapport aux prélèvements de 2010, selon les mêmes chiffres. A partir de 2010, le FRR sert uniquement à combler le déficit du Trésor public. Auparavant, entre 2000 et 2009, l'emploi de ces avoirs était diversifié, destiné également au remboursement de la dette publique et des avances de la Banque d'Algérie. Entre 2000 et 2009, le fonds est intervenu dans le paiement de la dette publique à de 2.600,1 mds de DA, soit environ 35 mds de dollars et des avances de la Banque d'Algérie pour un montant de 607,9 mds de DA. Compte tenu des mouvements en crédit et débit, les disponibilités du FRR se sont situées à fin 2011 à 5.381,7 mds de DA, soit l'équivalent de 70,8 mds de dollars et 37% du PIB, selon les mêmes chiffres. Ces disponibilités sont en hausse par rapport à 2010, année durant laquelle les avoirs du FRR se sont établis à 4.842,8 mds de DA. Enfin, des 3.830 mds de DA de la fiscalité pétrolière recouvrée en 2011, 2.300 mds de DA ont été versés au FRR, alimenté par le différentiel entre la fiscalité pétrolière recouvrée et celle budgétisée.