Le coût moyen du trousseau scolaire pour la rentrée 2012-2013 se situe approximativement à 3.000 Da pour le cycle primaire, 4.000 Da pour le moyen et 4.500 Da pour le secondaire, un coût variable en fonction de la qualité, et ce sans comptabiliser le prix des livres scolaires, selon les avis recueillis auprès des parents d'élèves. Le coût global du trousseau scolaire, livres et tablier compris, s'élève à près de 10 000 Da par élève et peut même dépasser les 15 000 Da si on additionne le prix des habits neufs que certains parents veillent à acheter à leurs enfants à chaque rentrée scolaire. Selon des parents d'élèves, plusieurs enseignants exagèrent la liste des fournitures scolaires, en exigeant des articles que l'élève n'utilise jamais tout au long de l'année scolaire, comme les stylos à bille et à plume. Ils leurs demandent également d'acheter une rame de feuilles de dessein et un paquet de doubles feuilles pour les devoirs et compositions, alors qu'ils ont un cahier spécial pour ça et les feuilles d'examen leur sont fournies par le ministère de l'Education. Les frais se multiplient par le nombre d'enfants et varient en fonction de leur niveau scolaire et de la nature des établissements scolaires (public et privé). Les coûts sont nettement plus élevés lorsqu'il s'agit d'écoles privées. Plusieurs parents estiment nécessaire l'intervention de la tutelle pour augmenter la prime de scolarité de 3000 Da à 10 000 Da, compte tenu de la hausse de 40 % des prix des articles scolaires par rapport à l'année dernière. En dépit de la disponibilité des articles scolaires sur le marché national et au niveau des grandes surfaces et bibliothèques, selon le constat fait par l'APS lors d'une tournée effectuée durant la première semaine de la rentrée scolaire 2012-2013, néanmoins, les prix n'étaient abordables. Les parents d'élèves rencontrés par l'APS dans plusieurs points de vente d'articles scolaires à Alger, notamment aux niveau des centres commerciaux de Bab Ezzouar et d'El Mohammadia, estiment que les prix «sont élevés notamment après les frais du mois sacré et des habits neufs de l'Aid El Fitr». Casse-tête Le coût des articles scolaires pour un seul élève varie entre 800 et 1500 DA pour le cartable et peut atteindre plus de 2000 DA pour les cartables d'importation. Le tablier, obligatoire pour les élèves, coûte entre 600 et 850 DA. S'agissant du contenu des cartables, les prix des cahiers sont pratiquement les mêmes chez tous les libraires y compris les commerçants illégaux avant l'éradication des marchés anarchiques. Les prix des cahiers sont de 25 DA pour ceux de 64 pages, 30 DA pour les 96 pages, 40 DA concernant les cahiers de 120 pages et 110 DA pour ceux de 288 pages. Le prix de la trousse varie entre 100 et 200 DA, tandis que le contenu de la trousse peut atteindre 300 DA. A titre d'exemple, le cartable d'un élève en deuxième année primaire qui doit contenir 8 cahiers de 64 et 96 pages, des feuilles de dessin, des crayons et une trousse outre le tablier, peut coûter en moyenne 3000 DA. Etant donnée que le nombre des cahiers augmente d'année en année, un cartable d'un élève en sixième année peut coûter plus de 3500 DA pour les articles de second choix. Concernant le cycle moyen, le nombre des cahiers peut atteindre 10 unités de 96, 120 et 288 pages avec un coût global de près de 4000 DA allant jusqu'à 4500 DA pour le cycle secondaire. Outres les frais des articles scolaire, les parents sont confrontés à d'autres dépenses supplémentaires ceux de l'achat des livres scolaires, les frais d'inscription, l'assurance et les vêtements. Rencontrés par l'APS, certains parents ont posé le problème du poids du cartable. Nabil, fonctionnaire dans une entreprise publique, a dit éprouvé beaucoup de peine en voyant les élèves souffrir sous le poids de leurs cartables, allant jusqu'à prendre des pauses avant de poursuivre leur chemin. Des syndicats de l'éducation nationale avaient proposé la conception des livres scolaires sous forme de volumes et la révision de la répartition journalière des cours, d'autant plus que plus de 8 millions d'élèves, notamment ceux du cycle primaire sont menacés de déformation de la colonne vertébrale en raison du poids du cartable qui peut atteindre plus de 5 kilos. Pour leur part, les parents d'élèves ont appelé à la révision de la répartition journalière des cours de manière à alléger le contenu des cartables et à la suppression de certaines matières, estimant que certains livres devraient restés au niveau des établissements scolaires. A ce propos, le docteur Adel Benkhada, spécialiste en orthopédie, a estimé qu'un cartable lourd «affecte à long terme la croissance naturelle de l'enfant, notamment en l'absence d'une alimentation équilibrée». Affairée à l'achat des articles scolaires dans l'un des centres commerciaux, Fouzia, une mère de famille, a confié : «Beaucoup de parents portent les cartables à la place de leurs enfants durant les séances du matin et du soir pour préserver la santé de leur progéniture». Des associations de parents d'élèves ont appelé la tutelle à une intervention pour limiter la liste des fournitures et alléger le programme scolaire». Le ministère de l'Education s'est engagé pour sa part à régler le problème du poids du cartable à travers la création de casiers au niveau des établissements scolaires. Rachida T.