L'enseignement supérieur en Algérie a connu, cinquante ans après l'indépendance, une progression remarquable illustrée notamment par le nombre de diplômés universitaires (1.930.000) enregistrés en 2012, contre 63 en 1964. Le secteur de l'enseignement supérieur «s'est sensiblement développé en matière d'encadrement et de moyens matériels ces dernières années» soutient le sous directeur du développement et de la prospective au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Abdehakim Djebrani. Il précise dans un entretien à L'APS que 77% des étudiants ont achevé leur cursus universitaire à la fin des années 1990 tandis que le nombre d'étudiants inscrits en graduation à la fin des années 1990 a triplé (1.090.000 étudiants) et que celui des étudiants inscrits en post-graduation s'élève à plus de 64.000. Le nombre global des enseignants se situe actuellement à plus de 44.400 tous grades confondus dont 15% de haut rang. En l'espace de 50 ans, l'Algérie a réussi à dépasser toutes les prévisions en matière de réalisation des structures pédagogiques. Après les nombreuses difficultés et le manque de moyens, les places pédagogiques ont atteint aujourd'hui près de 1.100.000 pouvant accueillir plus de 1.320.000 étudiants, 70% de ces capacités d'accueil ayant été réalisées depuis la fin des années 1990. L'université algérienne qui ne comptait qu'un seul établissement universitaire en 1962, a totalisé à la fin des années 1990 plus de 50 universités implantées dans 30 wilaya avec une capacité d'accueil globale de 356.000 places pédagogiques. Le secteur dispose aujourd'hui de 90 établissements universitaires qui couvrent 47 wilayas dans l'attente de la réception du centre universitaire d'Illizi, la veille de la prochaine rentrée universitaire, selon la même source. Le domaine des oeuvres universitaires a connu le même développement. Le nombre des résidences universitaires est passé de 11 en 1971 à 103 dans les années 1990 avec une capacité d'accueil de quelque 163.000 lits. Ce nombre s'élève aujourd'hui à 388 résidences en mesure d'offrir une capacité d'accueil totale de plus de 562.000 lits. Le nombre d'étudiants boursiers a par ailleurs évolué de 13.346 durant l'année 1971-1972 à 335.772 en 1998-1999 pour atteindre plus de 804.000 durant l'année universitaire 2011-2012. Toutes ces données découlent des programmes d'investissement consacrés par l'Etat à l'enseignement supérieur a également souligné M. Djebrani citant, entre autres, le plan quinquennal 2005-2009 qui a permis au secteur de «renforcer ses capacités d'accueil et de se doter en équipements didactiques et d'enseignement nécessaires». Ce plan a également permis la création de 21 nouveaux pôles universitaires répartis à travers le territoire national et la mise en place de structures de soutien pédagogique de manière à améliorer le cadre de vie de l'étudiant que ce soit dans l'enceinte universitaire ou dans les résidence universitaires», a-t-il ajouté.