La sécurité aérienne est à l'aviation ce qu'est une bonne carte marine pour les navires: l'établissement national de la navigation aérienne (ENNA, public), créé au lendemain de l'indépendance nationale, a lancé plusieurs chantiers de modernisation de ses structures pour rester au coeur de la sécurité aérienne nationale. Le centre régional de contrôle aérien de Tamanrasset fait partie des grands projets lancés par cet établissement. Les travaux de réalisation de ce nouveau centre conçu pour couvrir le sud du pays, seront lancés en 2013, selon un responsable de l'ENNA. «Le projet du centre de contrôle aérien régional (CCR) de Tamanrasset, qui est actuellement en phase finale d'étude, sera ouvert l'année prochaine. Il a été programmé dans le cadre de la réalisation des objectifs du Projet de développement de la gestion de l'espace aérien (PDGEA) lancé en 2005", a indiqué à l'APS M. Abderrazak Guelmaoui, directeur au sein de l'ENNA. Ce projet devait être opérationnel en 2010, alors que l'appel d'offres concernant l'acquisition des équipements pour cette infrastructure devait être lancé en 2008. M. Guelmaoui a expliqué le retard accusé sur les différents projets du plan de développement de la gestion de l'espace aérien (2005-2009), y compris le CCR de Tamanrasset, par la nécessité d'une coordination entre les différents intervenants et acteurs nationaux et internationaux, notamment en matière de gestion de fréquences. En outre, les centres de contrôle aérien doivent être dotés d'équipements de technologies de pointe adéquates aux exigences de la gestion de la navigation aérienne en Algérie. C'est l'une des raisons qui a en fait retardé le lancement des travaux de réalisation du CCR de Tamanrasset. L'appel d'offres concernant l'acquisition et l'installation des équipements d'exploitations pour ce centre ont été annulés plusieurs fois en raison de la non-conformité des offres des soumissionnaires aux exigences du cahier des charges. Ce CCR compte s'équiper en systèmes et équipements de dernière technologie en matière de surveillance «radar», de traitement des fonctions de contrôle aérien et de gestion de communications vocales relatives à la navigation aérienne, afin d'alléger les opérations de contrôles actuellement prises en charge par l'unique centre d'Alger pour une plus grande sécurisation de la navigation aérienne. Modernisation L'établissement a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 7, 231 milliards de dinars, en progression de 18% par rapport à 2010. Ses revenus sont tirés essentiellement des droits de passage et d'utilisation d'espaces aériens de l'Algérie. Le coût d'un kilomètre traversé dans l'espace aérien algérien par les avions est de un dollar. Adda A.