Le procureur de la République près la chambre correctionnelle de la Cour de Tizi-Ouzou a requis lundi une peine de trois (03) ans de prison ferme assortie d'une amende de 200.000 dinars chacun contre quatre policiers poursuivis dans une affaire de vol de téléphones portables, a-t-on constaté. Selon l'acte d'accusation, les quatre mis en cause sont accusés d'avoir détourné à leur profit sept (07) téléphones portables saisis à des vendeurs informels lors de trois missions effectuées successivement fin septembre écoulé et les 4 et 6 octobre en cours. Leurs victimes ont été interpellées avant d'être relâchées sans être conduites au commissariat de Police, a-t-on précisé. A l'ouverture du procès, un avocat de la défense avait demandé que l'audience se déroule à huit clos «vu la profession des accusés et pour protéger l'institution qu'ils représentent», mais le juge a rejeté cette requête expliquant qu'il s'agit d'une affaire «ordinaire». Trois accusés dans cette affaire, nouvellement recrutés à Tizi-Ouzou, ont nié les faits retenus contre eux en déclarant que leur rôle s'était limité à interpeller les vendeurs informels. Ils ont tous rejeté la responsabilité sur le responsable de la mission, le plus ancien d'entre eux avec ses 11 ans d'exercice au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Selon eux, c'est ce même responsable qui aurait pris les portables des sacs des vendeurs interpellés. Ce dernier a, quant à lui, reconnu avoir pris un téléphone qui lui a été remis par un policier qui était avec lui lors de la mission du 6 octobre. Il a déclaré que ce sont les autres policiers qui ont volé les téléphones, tout en reconnaissant avoir «commis une erreur en ne dénonçant pas ce comportement». Le juge a estimé que «la responsabilité de ces vol, si elle est avérée, sera partagée par les quatre accusés puisque aucun d'entre eux n'a réagi et dénoncé le comportement de ses collègues». Le verdict dans cette affaire sera rendu la semaine prochaine.