Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, M. Mohamed Charfi, a réitéré mercredi à Alger sa détermination à protéger les magistrats contre toutes éventuelles pressions au cours de l'accomplissement de leur travail. Dans une déclaration à la presse, en marge de la rencontre-dialogue qui l'a réunie avec l'Union nationale des Barreaux d'Algérie (UNBA), M. Charfi s'est dit «prêt» à réunir toutes les conditions à même de permettre aux magistrats d'accomplir leur travail « en toute sérénité» et loin de toutes pressions, de quelque partie que ce soit. La protection permettra aux magistrats d'appliquer la loi «de façon rigoureuse « et «correcte» et de «consacrer la justice» dans la société. Le ministre répondait à une question d'un journaliste concernant «le mécontentement des avocats quant au nombre élevé des décisions rendues par les cours de justice qui ne différent pas de celles prononcées par les tribunaux de première instance même après les recours en appel des justiciables, ce qui dénote que les dossiers ne sont pas réexaminés». Il a ajouté dans ce cadre qu'il «n'était pas au courant que le nombre des décisions de justice en appel était élevé» précisant que «seuls les magistrats ont le pouvoir discrétionnaire de rendre les verdicts». M. Charfi a lié cette question à la neutralité du magistrat et à sa protection contre les pressions.
