Près de 23 % des familles de diabétiques en Algérie subissent l'impact financier négatif de la maladie, révèle une étude réalisée en 2012 par les laoratoires danois Novo Nordisk. L'étude «Diabetes Attitudes, Wishes and Needs 2» (DAWN2TM) (Attitudes, Souhaits et Besoins des personnes ayant un diabète) a été organisée dans 17 pays, dont l'Algérie, et sur 4 continents. Elle a porté sur 15.000 personnes souffrant de diabète et leurs familles. Des membres de la famille des personnes ayant un diabète ont été interrogés – aux côtés de personnes diabétiques, d'infirmiers(es), de diététiciens, de médecins généralistes et de spécialistes - afin de pouvoir trouver de nouvelles façons de diminuer le fardeau de la maladie. Les premiers résultats révèlent que 63% des membres de la famille sont anxieux à l'idée de voir leur proche développer des complications graves - ce pourcentage atteignant 78% en Algérie. L'étude avance le chiffre de 66% des membres de la famille des personnes ayant un diabète traité avec de l'insuline ont peur que leur proche présente des épisodes hypoglycémiques nocturnes - ce pourcentage étant de 89% en Algérie. En Algérie, 63% des membres de la famille n'ont jamais participé à un programme d'éducation sur le diabète et ce malgré le fait que 70% des professionnels de santé dans le domaine du diabète affirment que la participation des membres de la famille est un élément essentiel pour une bonne prise en charge du diabète, font ressortir les premiers élèments de l'étude ajoutant que 23% des membres de la famille disent patir de l'impact financier négatif du diabète d'un des leurs. Selon l'étude, 75% des membres de la famille n'ont jamais participé à un programme d'éducation sur le diabète et ce malgré le fait que 70% des professionnels de santé dans le domaine du diabète affirment que la participation des membres de la famille est un élément essentiel pour une bonne prise en charge du diabète, ce pourcentage est de 63% pour l'Algérie. «Même avec les meilleurs médicaments disponibles, les personnes atteintes de diabète dépendent de l'éducation qu'ils reçoivent sur le diabète, de leur motivation au jour le jour et du soutien de leur famille, amis et de la société en général», fait ressortir l'étude qui évoque des lacunes des systèmes de santé actuels. Pour les initiateurs de l'étude, les implications sociétales de ces résultats sont significatives et les résultats DAWN2TM devraient inciter et pousser les décideurs politiques, les professionnels de santé et les associations de patients à travailler ensemble pour améliorer l'éducation et le soutien tant aux personnes ayant un diabète qu'à leurs familles. L'étude DAWN2 TM apporte des données scientifiques nouvelles importantes sur le poids que fait peser la pandémie de diabète sur les familles des personnes atteintes de cette maladie. C'est une initiative mondiale de Novo Nordisk, réalisée en collaboration avec la Fédération Internationale du Diabète (FID), l'Alliance Internationale des Organisations de Patients (IAPO), le Steno Diabetes Center et d'autres partenaires nationaux, régionaux et mondiaux. Ses initiateurs s'engagent à travailler en partenariat pour améliorer la vie des personnes ayant un diabète et à mettre en place un système scientifique international de référencement pour une prise en charge et des politiques de santé centrées sur la personne vivant avec un diabète. Les consultations itinérants des laboratoires Novo Nordisk ont procédé au dépistage précoce de plus de 49.000 personnes entre 2011 et 2012 dans les wilaya de Blida, El Oued, Oran et Alger dans le cadre du partenariat avec le ministère de la santé, de la population et de la réforme hosptalière. Les laboratoires ont signé en 2012 une convention de partenariat avec le groupe Saidal pour la production d'insuline dans l'unité de Constantine. R.LF