Remise à plusieurs reprises, en raison de la situation sécuritaire dans le Hoggar, induite par la situation au nord Mali, l'entrée en exploitation de la mine d'or «Nord Tirek» serait imminente si l'on croit un communiqué publié par la firme canadienne Cancor détentrice de la concession. Il ne resterait ainsi que l'approbation des autorités algériennes pour concrétiser le projet. «Cancor a terminé tous les préparatifs nécessaires pour accomplir son programme d'exploration en Algérie et est en attente d'une autorisation des autorités locales pour installer la base de vie et commencer le forage. Comme conséquence à la situation au nord du Mali tous les déplacements sont surveillés dans cette partie du pays et toutes les compagnies d'exploration sont tenues de demander une autorisation des autorités locales pour l'installation d'un camp», lit-on dans le document de la compagnie. A propos du permis de «Nord Tirek», Cancor affirme qu'il couvre 16 km carrés. Les filons aurifères, quant à eux, sont regroupés, dans 8 champs filoniens à l'intérieur des limites du permis de Nord Tirek, affirme encore la compagnie canadienne qui estime, selon ses intérêts que le champ aurifère de Kiouène est celui qui offre le plus de possibilités pour «supporter une opération à ciel ouvert». «Les résultats obtenus jusqu'à présent sont très encourageants avec d'excellentes teneurs aurifères dans de nombreux échantillons». Et le communiqué de la compagnie d'ajouter : «plusieurs grains d'or visible ont été observés entre les zones filoniennes, sur de petits affleurements. La présence d'or visible dans ces secteurs suggère que les minéralisations aurifères pourraient être beaucoup plus importantes que détectées jusqu'à présent». Il est à noter que les réserves aurifères prouvées du pays s'élèvent à 100 tonnes, d'après une déclaration de M. Youcef Youcefi à la presse en avril dernier. Un chiffre qui devrait être revu à la hausse. L'or algérien est produit dans une seule mine, à Tirek-Amesmessa (wilaya de Tamanrasset), dans le Hoggar. Ce site serait l'un des plus importants du continent. La production y avait atteint une tonne en 2009, mais a reculé depuis le retrait, pour des contraintes d'ordre financier, du partenaire australien GMA Ressources en octobre 2011. Entre-temps, la Sonatrach a pris la relève du groupe australien et assure la poursuite de la production, dans l'attente d'un nouveau partenaire. «Nous avons pris la décision de reprendre la totalité des actions de GMA-ressources dans l'ENOR et tous ses intérêts dans la mine de Tirek-Amesmessa», avait annoncé Youcef Yousfi. «La méthode d'exploitation choisie et développée par GMA pour l'exploitation de la mine n'était pas la meilleure, GMA ne pouvait pas aller loin avec cette méthode, c'est pour cette raison qu'il s'est retrouvé dans une impasse», a estimé le ministre. La Sonatrach «(va) reprendre le travail depuis son début en élaborant de nouvelles études de développement de la mine», avait-il précisé. «Des sociétés juniors, comme GMA, nous n'en voulons plus. Il nous faut des sociétés qui ont l'expérience, les financements et les moyens techniques nécessaires. C'est un projet, situé dans des régions difficiles, et qui nécessite beaucoup d'investissements et d'expertise», a indiqué Youcef Yousfi. Notons également que les Qataris ont également exprimé leur intérêt à l'exploitation aurifère algérienne.