Quelque 6000 femmes ont bénéficié d'examens de dépistage du cancer du sein, au niveau de la wilaya d'Alger, depuis le lancement, en 2010, de la campagne de dépistage ciblée par la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), a indiqué dimanche à Alger M. Slimane Melouka, directeur de l'agence «Régime général» d'Alger. «6000 femmes, âgées de 40 ans et plus, ont été examinées gratuitement au niveau du centre de la CNAS d'Alger pour détecter un éventuel cancer du sein, dans le cadre de la campagne nationale de dépistage, lancée par la CNAS depuis 2010", a affirmé M. Melouka lors d'une conférence de presse. Cette campagne de dépistage a touché toutes les wilayas du pays, à travers cinq centres implantés à Alger, Jijel, Constantine, Laghouat et Maghnia (Tlemcen). Toutes les femmes âgées de 40 ans et plus, assurées sociales et leurs ayants droit, sont concernées par ces examens. Elles sont contactées par la CNAS via un fichier central, comme elles peuvent se présenter volontairement dans les centres régionaux de référence, pour prendre un rendez-vous, a fait savoir le même responsable. Il a souligné également que ces examens sont dispensés gratuitement pour cette tranche d'âge et sont totalement pris en charge par la CNAS. Concernant les femmes âgées de moins de 40 ans, M. Melouka a précisé qu'elles ont, elles aussi, accès à ces examens, mais à leurs propres frais. Le coût de l'examen leur sera remboursé par la CNAS, a-t-il précisé. Chaque centre régional dispose d'un guichet auprès duquel les femmes peuvent se rapprocher pour prendre un rendez-vous et elles seront prises en charge par une équipe pluridisciplinaire de médecins, de psychologues et d'assistantes sociales, a-t-il encore indiqué. Les centres sont dotés d'appareillages d'imageries: IRM, scanner, échographes et manographes et lorsqu'un médecin suspecte un cancer chez une patiente après une mammographie, il procède à une échographie pour confirmer le diagnostic. Une patiente dépistée positivement, sera adressée au centre hospitalier le plus proche en vue de confirmer ou d'infirmer le diagnostic par un examen d'anatomopathologie (ANAPAT). Des cellules d'écoute ont également été installées par la CNAS, alors que des télé-operatrices se chargent de prendre note des doléances des citoyens, a ajouté M. Melouka. Quant à la catégorie de femmes à risque qui se présentent pour la première fois dans les centres dont le diagnostic s'est révélé négatif, elles seront re-contactées par la CNAS pour de nouveaux examens. S'agissant des femmes résidant loin des centres de dépistage, la Sécurité sociale prend en charge les frais de transport, a assuré M. Melouka. Cette campagne de dépistage au profit des femmes âgées de 40 ans et plus, a débuté en janvier 2010, et se poursuivra dans le temps. Pour inciter les femmes à venir se faire examiner, le directeur de l'agence d'Alger a rappelé que la CNAS avait prévu des journées portes ouvertes d'information et de sensibilisation, à partir de mardi prochain, au niveau de ces agences et se prolongeront jusqu'au mois de mars 2013.