La signature électronique pourrait engendrer d'énormes évolutions- surtout en ce qui concerne les opérations- telles que la passation de commandes, l'établissement de factures et les paiements électroniques. Une avancée non-négligeable qui fait toujours défaut dans notre pays. C'est en marge du sé-minaire sur la cer-tification électronique organisée par l'Autorité de régulation des Postes et Télécommunications (ARPT) mardi dernier, que M. Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication a abordé le sujet. Il a souligné l'importance de la certification électronique qui, « déployée en tant que pierre angulaire dans le programme stratégique e-Algérie », ne ferait qu'accélérer le processus de construction de la société de l'information en Algérie. Et le ministre ne s'est pas arrêté pas là, il a donné l'exemple des échanges et transactions électroniques en ligne, qui pourrait être effectué dans « un climat de confiance » puisque l'identification, de façon formelle, des parties impliquées dans ces échanges serait possible. Une révolution dans un pays où la majorité des transactions se font toujours sur la base de liquidités. En effet, tout un pan de l'économie profiterait de cette innovation et de nouvelles opportunités verraient le jour. Pour rappel, toutes les opérations en lignes, que pourrait faire les clients algériens, à savoir réservations, achats- ne sont toujours pas possibles- en Algérie. Les sites de ventes tardent à faire leur entrée sur le marché algérien et la certification électronique en serait la principale responsable. Même chose pour les achats faits à l'étranger, et autres réservations d'hôtels ou de billets d'avions auxquels les Algériens n'ont toujours pas accès. D'où l'introduction de cette certification qui changerait la donne et mettrait l'Algérie au diapason des pays voisins. Utilisant notamment des techniques de chiffrements à clef publique, « la signature électronique permettra de décrire et de prouver l'identité de ceux qui les possèdent » a déclaré le ministre. Pour ce faire, une autorité de certification, une autre d'enregistrement ainsi que l'annuaire et le vérificateur de certificats verront sans doute le jour bientôt, en attendant un cadre juridique qui le permette. M. Djoudi a, pour sa part rappelé que son département a opté pour la certification bancaire depuis trois ans, ce qui permet davantage de transparence dans les transactions bancaires, soulignant que ce procédé va dans le sens de la réforme bancaire et financière en Algérie. A noter que les entreprises de vente en lignes -se disent elles prêtes- depuis longtemps. « Nous possédons déjà la technologie et le savoir-faire, il ne manque que le cadre juridique et la volonté politique pour faire éclore ce pan de l'économie qui manque encore en Algérie » a déclaré le responsable d'un site de réservation en ligne.