La certification électronique a fait l'objet hier à Alger d'un large débat organisé par l'ARPT et animé par des experts aussi bien nationaux qu'étrangers. Le processus de la certification électronique a été mis en marche. Il l'a été par l'ARPT en collaboration avec des cabinets étrangers spécialisés. La certification électronique sera possible et concrète dans neuf mois. Elle concernera un ensemble de secteurs allant du monde de l'entreprise aux banques en passant par les transactions commerciales, entre autres. Dans une communication consacrée à cette thématique, Adrouche Djamel, sous-directeur de la réglementation et de la sécurité informatique (service informatique de l'armée), relève qu'avec l'avènement du commerce électronique un nombre croissant de documents numériques (contrats commerciaux, factures, conditions générales de vente, déclarations, formulaires, courriers électroniques, etc.) sont échangés quotidiennement à travers des réseaux informatiques. «Or, en cas de litige, il peut s'avérer difficile d'apporter la preuve de l'existence d'une transaction en ligne», a-t-il averti. Aussi, il est, selon lui, fondamental, pour l'essor du commerce électronique, d'assurer la «sécurité juridique» des transactions réalisées sur les réseaux informatiques en donnant la possibilité aux différents acteurs de prouver l'existence et la teneur de leurs échanges en ligne. Adrouche Djamel explique qu'au même titre que la signature manuscrite la signature électronique est un «procédé» qui permet «l'authentification d'un signataire», ainsi que la manifestation de son «consentement» par rapport au contenu de l'acte signé. De plus, poursuit-il, elle assure «l'intégrité» des documents électroniques signés et leur «non-répudiation». La signature électronique permet donc de restituer l'environnement de confiance des échanges physiques (courriers traditionnels). La certification électronique est en train d'évoluer dans un environnement révolutionné par les TIC. Celles-ci sont parmi les principaux vecteurs de développement durable : cyberespace, E-commerce E-banking, E-gouvernement, communication, etc. C'est un environnement dans lequel les données sont de plus en plus dématérialisées et les économies nationales passent vers une nouvelle phase, celle de l'économie numérique. Le certificat électronique, on peut l'assimiler dans un tel contexte à une «carte d'identité numérique» dont l'objet est d'identifier une entité physique ou non physique. Le certificat numérique ou électronique est un lien entre l'entité physique et l'entité numérique (virtuel). L'autorité de certification fait foi de tiers de confiance et atteste le lien entre l'identité physique et l'entité numérique. La création des certificats numériques se fait à travers des standards appelés X.509. La signature électronique doit permettre d'authentifier l'émetteur et de garantir l'intégrité du message… Seulement, cette certification présente des inconvénients que les experts résument en quelques points : manque de confiance, nécessité d'une partie tierce pour l'établissement de la confiance. Y. S.