L'Algérie fait partie des cinq pays de la région d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient qui bénéficieront d'un financement de la Banque Mondiale (BM) pour le développement de l'énergie solaire. L'Algérie, la Jordanie, l'Egypte, le Maroc et la Tunisie seront épaulés financièrement pour la réalisation de projets liés à l'énergie solaire. Le Fonds de Technologie Propre de la BM a débloqué 750 millions de dollars auxquels devraient s'ajouter quelques 4,85 milliards de dollars qui seront levés auprès d'autres bailleurs de fonds afin d'accélérer le déploiement global de l'énergie solaire concentrée. Cet investissement vise à produire approximativement une capacité totale installée de 900 mégawatts (MW) de cette énergie renouvelable à l'horizon 2020. Le Fonds de Technologie Propre espère -à travers ces projets- aider les pays concernés à tirer profit de leur configuration géographique favorable au développement de l'énergie solaire concentrée. Cet organisme ne précise pas si ces aides seront accordées aux Etats ou à des entreprises privées. L'énergie solaire n'en est qu'à ses premiers balbutiements en Algérie. L'Algérie voudrait porter à 15 % la part de l'énergie solaire dans la production d'électricité à l'horizon 2025 contre seulement 5% actuellement. Le groupe privé Cevital est partie prenante dans le mégaprojet Desertec, qui prévoit des installations solaires thermiques réparties sur plusieurs milliers de kilomètres carrés, en plein désert nord africain, d'un coût estimé à 400 milliards d'euros. Cependant, les autorités officielles algériennes s'étaient montrées réticentes pour donner sa caution, pour cette initiative. « Je n'ai aucune idée sur ce projet et je ne peux faire aucune réflexion. Ce projet n'a jamais été présenté au ministère ni aux entités concernées. Donc, nous n'avons pas d'opinion sur ce projet «, avait affirmé récemment le ministre de l'Energie et des mines, Chakib Khelil. « Dans ce domaine, il y a moult conditions. Il y a d'abord la constitution d'un partenariat entre les sociétés algériennes et les sociétés étrangères. Il s'agit également du transfert de technologie en ce qui concerne le domaine de l'engineering, les équipements et matériels ainsi que la construction», a-t-il fait valoir. « Si ces conditions ne sont pas remplies, nous ne sommes pas intéressés par ce partenariat, car le partenariat dans le solaire doit servir à promouvoir la maîtrise de l'engineering par les sociétés algériennes, la maîtrise de la construction des équipements et matériel dans ce créneau et les réalisations «, avait-t-il signifié. D'après lui, « s'il s'agit uniquement d'implanter des panneaux sur notre sol et exporter de l'énergie solaire vers leurs pays, nous ne sommes pas intéressés «. Des groupes publics tels que la compagnie pétrolière nationale, Sonatrach et la société de distribution et de production de l'électricité et du gaz, Sonelgaz s'intéressent aux énergies renouvelables. Ainsi, Sonelgaz a annoncé récemment son intention de commencer à fabriquer des premiers modules photovoltaïques dans deux ans dans le périmètre de la zone industrielle de Rouiba (Alger).