La Banque mondiale a annoncé sa contribution dans le financement de projets relatifs à la réalisation de centrales solaires thermo-dynamiques, "CSP" (la concentration des rayons de soleil via des miroirs avant de produire de l'électricité), dans 5 pays arabes, avec une enveloppe de 5,5 milliards de dollars. Le fonds pour les technologies propres a approuvé le financement initial de ce grand projet, soit 750 millions de dollars, afin d'accélérer l'implantation de 11 centrales CSP en Tunisie, Algérie, Jordanie, Maroc et Egypte, jusqu'en 2015. Ces fonds favoriseront la mise en place de systèmes relatifs à l'énergie solaire thermique qui sont de nature à générer environs 1 gigawatt d'énergie, l'équivalent, selon la Banque mondiale, du triple de la production mondiale en CSP. Ce plan d'investissement permettra à la région Mena de contribuer aux efforts d'atténuation du changement climatique, tout en soutenant le déploiement d'une capacité de production d'environ 1 gigawatt d'énergie solaire concentrée, ce qui représente environ 15 % des projets d'énergie solaire concentrée à l'échelle mondiale et une augmentation de 200 % de la capacité en énergie solaire concentrée installée d'ici 2020. Ainsi, et dans le cadre de l'amélioration de la grille méditerranéenne qui permettra l'intensification de la production d'énergie solaire concentrée grâce à l'intégration du marché dans la région, ce plan aide à soutenir les infrastructures de transmission connexes au Maghreb et au Machrek pour l'approvisionnement domestique et l'exportation. Tout en optimisant les investissements publics et privés pour les centrales d'énergie solaire concentrée, permettant ainsi de tripler les investissements dans l'énergie solaire concentrée à l'échelle mondiale. Aidant les pays de la région Mena à atteindre leurs objectifs de développement en matière de sécurité énergétique, de croissance industrielle, de diversification économique et d'intégration régionale. D'ailleurs, et comme tout le monde le sait, aucune autre région ne dispose d'une telle combinaison favorable d'avantages physiques et de conditions de marché pour l'énergie solaire concentrée. La région Mena possède des attributs physiques particulièrement prometteurs pour le déploiement à plus grande échelle de l'énergie solaire concentrée. Elle dispose de conditions de production parmi les meilleures au monde pour l'énergie solaire, ensoleillement abondant, faibles précipitations et beaucoup de terres plates non utilisées près des routes, des réseaux et des grilles de transmission électrique. Les économies d'échelle nécessaires au déploiement mondial de l'énergie solaire peuvent être réalisés à des coûts moindres dans cette région que partout ailleurs. Aussi, les dynamiques du marché de la région Mena peuvent constituer un solide environnement favorable pour les investissements de grande envergure : la consommation d'électricité y progresse plus rapidement que dans d'autres régions et les pays cherchent à augmenter leur production d'énergie renouvelable pour diversifier leur sources de carburant autres que les hydrocarbures et pour accroître leur sécurité énergétique. D'autre part, il est à noter que les pays de la région Mena, qui dépendent aujourd'hui en grande partie des stocks de combustibles fossiles, partagent un vaste potentiel pour l'énergie renouvelable ainsi qu'une grande richesse largement non exploitée de sources d'énergie solaire et éolienne. Rappelons que la Tunisie demeure l'un des pays les plus soucieux quant à la préservation de ses ressources naturelles, génératrices d'énergie, outre la promotion des énergies renouvelables, qui ne cessent de prouver leur contribution dans la lutte contre la pollution, les désastres naturels ainsi que le renforcement du processus de développement. Selon un rapport de la BM, la région Mena est responsable de 4,5 % des émissions de gaz à effet de serre par habitant à l'échelle mondiale. Bien que la croissance des émissions de carbone provenant de combustibles fossiles place cependant la région au 3e rang mondial et ces émissions ont progressé trois fois plus rapidement que la moyenne mondiale entre 1990 et 2004. Soulignant que la majorité des émissions proviennent des pays producteurs de pétrole qui sont responsables de 74 % des émissions de la région. Ainsi, les prévisions montrent que la température dans la région augmentera de 2 degrés Celsius au cours des 15 à 20 prochaines années et de plus de 4 degrés Celsius d'ici la fin du siècle. "Les eaux de ruissellement diminueront de 20 % à 30 % dans l'ensemble de la région", a indiqué la BM. Zineb B.