Le manque de formation chez les enseignants et instituteurs est à l'origine de 50% de l'échec scolaire en Algérie, a indiqué mercredi le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane. M. Meriane qui était «l'invité de Rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, a expliqué que le manque de formation des enseignants et instituteurs est à l'origine pas moins de 50% de l'échec scolaire, d'où la nécessité, selon lui, de revoir les méthodes de formation appliquées au niveau des écoles normales. Il a estimé que les diplômes délivrés par ces écoles sont «insuffisants», le coordinateur du SNAPEST a proposé d'inclure des cycles de formation au profit des enseignants, «notamment en matière de connaissance psychopédagogique avant tout recrutement». Cette proposition figure parmi les suggestions formulées par le SNAPEST dans le cadre des concertations initiées par le ministère de l'Education pour l'évaluation de la réforme du système éducatif après dix années de sa mise en oeuvre, a noté M. Meriane. Sur ce point, il a expliqué qu'il ne s'agit pas de «réformer la réforme», mais plutôt de «supprimer ou corriger les incohérences», une mission, a-t-il dit, «qui est du ressort exclusif des spécialistes de l'éducation et de la pédagogie». Regrettant la suppression des conseils pédagogiques qui étaient chargés d'évaluer les capacités des élèves, M. Meriane a relevé la nécessité de «recréer les tests d'évaluation pour éviter aux élèves mal orientés un autre échec à l'université». A propos de la violence en milieu scolaire, le coordinateur de SNAPEST a fait état d'une campagne de sensibilisation, menée actuellement dans tous les établissements scolaires, pour lutter contre ce phénomène qui, a-t-il relevé, «prend de l'ampleur, notamment de la part de l'élève envers l'enseignant».