L'Algérie et l'Allemagne ont exprimé, à l'issue de la visite officielle jeudi du ministre des Affaires étrangères M. Mourad Medelci à Berlin, leur détermination à intensifier leurs relations économiques déjà «très étroites» et leurs échanges culturels «très intenses». Le chef de la diplomatie algérienne, qui a eu d'intenses activités lors de cette visite de deux jours à l'invitation de son homologue allemand, M. Guido Westerwelle, a indiqué que la relation algéro-allemande «est en train de prendre beaucoup de substance dans les domaines économiques, de la défense, de la sécurité ainsi que dans le domaine culturel». Il a estimé que la coopération économique algéro-allemande «s'est développée de manière substantielle également dans les domaines de la technologie et de la formation professionnelle», relevant que «tous ces segments de coopération ont connu un avancement». M. Medelci a expliqué que cette amélioration économique a été rendue possible parce que la situation en Algérie a évolué de manière «extrêmement encourageante» sur les plans politique, sécuritaire et économique. S'agissant du secteur énergétique, M. Medelci a indiqué que l'Algérie est ouverte aux types d'énergie, autres que fossiles, tels que les énergies renouvelables particulièrement le solaire et l'éolien, ajoutant que cette relation à l'énergie constitue «une piste stratégique» dans les rapports algéro-allemands. Il a rappelé que la visite du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en décembre 2010 en Allemagne a permis d'accélérer la coopération algéro-allemande dans tous les domaines, notamment les projets industriels et de défense. Sur un autre plan, M. Medelci a plaidé en faveur d'un accord de coopération algéro-allemand plus global dans le domaine de la formation professionnelle, soulignant aussi la nécessité d'une coopération culturelle «qui soit adossée à un programme notamment d'échanges culturels et de formation». De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères a indiqué que l'Algérie et l'Allemagne ont, depuis très longtemps, des relations «très étroites et intenses» qu'elles souhaitent «élargir et approfondir». «Pour l'Allemagne, l'Algérie est un partenaire très important en Afrique du Nord, un partenaire avec lequel nous avons des relations économiques très étroites et des échanges culturels très intenses», a-t-il relevé. Au plan international, M. Westerwelle a souligné le rôle important de l'Algérie dans le règlement politique du conflit malien. «L'Algérie a un rôle important à jouer dans le règlement politique des conflits au Sahel en particulier en ce qui concerne le Mali», a-t-il ajouté. Il a indiqué que les entretiens qu'il a eus avec M. Medelci ont porté sur la nécessité pour le Mali d'entamer un dialogue politique «transparent» avec les populations du nord du Mali. Concernant la récente attaque de Tiguentourine, le chef de la diplomatie allemande a affirmé que «l'intérêt de l'industrie allemande pour lancer des investissements en Algérie reste inchangé». Le séjour du chef de la diplomatie algérienne en Allemagne a été marqué par la tenue d'une séance de travail avec le vice-chancelier allemand et ministre de l'Economie et de la Technologie, M. Philipp Rosler, durant laquelle les perspectives de renforcement de la coopération économique algéro-allemandes ont été examinées. M. Medelci a eu aussi des entretiens avec son homologue allemand ainsi qu'avec le président de la Commission étrangère du Parlement allemand, M. Ruprecht Polenz et avec le Conseiller de la Chancelière fédérale pour les questions de politique étrangère et de sécurité, M. Christoph Heusgen. Il a aussi rencontré les industriels allemands et visité le musée d'art islamique à Berlin.