Le ministère du commerce a affirmé hier qu'il accorde au règlement des problèmes des boulangers, dont celui du prix du pain, «une grande importance», soulignant qu'une commission installée à cet effet «poursuit ses travaux». Le ministère du commerce accorde une grande importance au dossier du pain, notamment pour le prix de ce produit» subventionné par l'Etat, a indiqué dans une déclaration à l'APS le chargé de communication du ministère, M. A. Tifour. «Il (le ministère) suit de près l'évolution de ce dossier, et la détermination du prix du pain fait actuellement l'objet d'une étude menée par une commission nationale composée des principaux concernés par ce dossier», a t-il précisé. Cette Commission, composée d'un représentant des ministères du Commerce, des Finances, de l'Union nationale des boulangers (UNB), de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et du groupe industriel Eriad (Entreprise des industries alimentaires, céréalières et dérivés), poursuit ses visites aux boulangeries des wilayas du nord, de l'est, du sud et de l'ouest du pays pour évaluer le coût réel de la baguette de pain. En fait, c'est à la suite de revendications des boulangers pour augmenter le prix du pain que cette commission a été mise sur pied, rappelle t-on. Selon M. Tifour, «cette commission n'a pas encore achevé ses travaux (pour déterminer le prix du pain). La commission travaille toujours et informera sitôt ses travaux terminés tous les concernés sur ses conclusions», a-t-il ajouté, précisant que «le ministère veut trouver les solutions aux problèmes des boulangers». Cette commission mixte, mise en place pour évaluer le coût réel de la baguette de pain, «communiquera ses conclusions à la fin du mois» de mars, avait indiqué mardi dernier le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. «Cette commission rendra les conclusions de son enquête nationale à la fin mars. A partir de là, on pourra proposer des solutions», a-t-il précisé. Les boulangers qui se plaignent de problèmes de trésorerie, réclament la hausse de la marge bénéficiaire pour atteindre les 20% au lieu des 2 et 3% actuels et la réduction des taxes fiscales. Youcef Kalafat, président de l'UNB (relevant de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, UGCAA), affirme que «les boulangers ne veulent pas augmenter le prix du pain, mais réclament la satisfaction de leur principale revendication qui est de fixer la marge bénéficiaire à pas moins de 20% sur le prix de revient». Le prix du pain, produit subventionné à la base par l'Etat, n'a pas connu de hausse depuis 1996, alors que le coût des autres inputs a depuis augmenté. Le prix d'un pain ordinaire est toujours fixé à 7,5 DA et celui amélioré à 8,5 DA. En pratique, la baguette de pain est cédée généralement à 8 dinars et plus chez les dépositaires.