La géo-localisation est de plus en plus sollicitée à Oran où de nombreuses sociétés ont déjà opté pour cette solution technologique qui permet la traçabilité du parc roulant et l'optimisation de sa gestion, a affirmé jeudi un jeune opérateur spécialisé dans ce domaine. «La géo-localisation concrétise le rêve de tout responsable soucieux de la bonne gestion de ses activités puisque cette solution offre des données en temps réel sur l'emplacement exact des différents véhicules de sa flotte», a précisé à l'APS M. Ali Maamri en marge de sa participation au 6ème Salon du véhicule utilitaire et industriel, ouvert jusqu'au 29 avril au Centre des conventions Mohamed Ben Ahmed d'Oran (CCO). M. Maamri est à la tête d'une équipe de 12 ingénieurs algériens issus de l'Institut des télécommunications et de l'Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf d'Oran (USTO), qui ont mis au point une solution adaptée aux besoins des sociétés de transport de marchandises. L'entreprise de cet opérateur, créée en 2012 à Oran, a déjà drainé, en une année seulement, plusieurs sociétés publiques et privées comptant en moyenne entre 100 et 150 véhicules, un succès qui peut s'expliquer par le fait que M. Maamri est le premier à être agréé dans ce domaine au niveau de la région Ouest du pays. Ce spécialiste attribue quant à lui son facteur de réussite plutôt aux efforts déployés par son équipe pour développer au maximum le champ des données auxquelles le client peut accéder à n'importe quel moment de la journée. «Les données sont récupérées en temps réel, à la seconde près, pour être instantanément visibles sur l'interface (cartographie satellitaire), permettant ainsi au client de suivre sa flotte directement avec un identifiant et un mot de passe», a-t-il expliqué. En plus des rapports d'itinéraire générés automatiquement tous les jours à minuit, la géolocalisation donne également la possibilité de savoir à tout moment ce que le véhicule a effectué, et ce, à n'importe quelle période de la journée. L'emplacement des parkings, les temps d'arrêt, la vitesse, la longitude, la latitude, la température du moteur, le niveau d'huile ou de carburant, figurent parmi les informations stockées à chaque seconde et renvoyées aussitôt au client via l'interface accessible d'un simple clic sur un micro-ordinateur, une tablette tactile ou un téléphone mobile à options avancées. Selon M. Maamri, les rapports sont générés quel que soit l'état du moteur, allumé ou éteint, et cette solution technologique permet même de savoir le temps de travail des engins de chantier comme les grues qui ne sont pas évaluées par leur vitesse ou itinéraire. Le principe de fonctionnement de la géolocalisation est de prime abord des plus simples, sachant que toutes les informations sont transmises par un boitier de petite dimension, soigneusement dissimulé entre le moteur et le tableau de bord du véhicule. En fonction de l'emplacement du véhicule, entre 7 et 12 satellites calibrent la configuration des données qui sont ensuite transmises au client via le serveur d'un opérateur téléphonique partenaire. En plus de ses aspects techniques, la géolocalisation par satellite, dite GPS, se traduit également par des effets positifs sur le plan psychologique, les conducteurs étant amenés à davantage d'efficience en se sachant «surveillés», a estimé M. Maamri. L'autre impact bénéfique de la géolocalisation réside dans le fait qu'elle peut sauver des vies humaines, a-t-il souligné en évoquant un cas d'accident récent où le chauffeur d'un camion a été retrouvé inconscient dans un endroit désert, pour être évacué à l'hôpital le plus proche. Selon le médecin qui l'a soigné, cet homme serait mort s'il lui avait été amené une heure plus tard. M. Maamri et son équipe affichent aujourd'hui de nouvelles ambitions en vue de se déployer à travers les quatre régions du pays, misant par là même sur la création d'une centaine d'emplois, tout en s'attelant à produire des prestations avant-gardistes comme la numérisation du trafic conteneurs dans les ports secs, du transport de voyageurs, et des activités agricoles au niveau des grandes exploitations.