La wilaya de Laghouat, qui s'apprête à accueillir aujourd'hui le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a enclenché ces dernières années une vaste action de développement englobant l'ensemble des secteurs d'activité, à la faveur des différents programmes publics susceptibles de la hisser au rang de pôle régional. Occupant une position géographique de choix, au centre du pays, la wilaya de Laghouat s'est vue accorder des projets d'envergure à la hauteur de cette position géostratégique, à l'instar d'opérations structurantes, dont un maillage routier et des ouvrages d'art nécessaires à la fluidification de la circulation. Parmi ces projets structurants inscrits à l'actif de la région, le renforcement du réseau routier de la wilaya par des dédoublements de voie sur la route nationale une (RN-1), dans deux de ses tronçons, l'un menant vers la wilaya de Djelfa plus au nord, sur 40 km, et l'autre, côté sud, vers celle de Ghardaia, sur 103 km, en plus de la réalisation d'échangeurs et de routes de contournement aux entrées nord et sud de la ville de Laghouat. Selon la direction des travaux publics de la wilaya (DTP), l'opération de dédoublement de voie Laghouat-Ghardaïa, devra être lancée durant ce mois de mai, pour un coût de 9 milliards DA, sachant que le projet de dédoublement des 40 km de voies entre Laghouat et Djelfa a été évalué à 1,7 milliard DA. Ces projets devront être appuyés par le lancement des études techniques d'une opération similaire sur la RN-23 entre Laghouat et Tiaret, vers l'Ouest, sur un tronçon de 134 km, a-t-on fait savoir. D'ambitieux programmes pour les secteurs de la santé et de l'habitat Dans l'optique d'assurer une meilleure couverture sanitaire de la population locale, voire aussi de régions limitrophes, la wilaya de Laghouat s'est vue accorder deux importants projets portant sur la création d'un centre hospitalo-universitaire (CHU) et d'une faculté des sciences médicales qui devra accueillir ses premiers étudiants à la saison universitaire 2013-2014. Ces futures structures viennent s'ajouter aux projets d'un centre anticancéreux de 140 lits et d'un établissement hospitalier de 240 lits, affichant actuellement des taux d'avancement de leurs travaux de 15% et 40% respectivement. Le secteur de la santé s'est vu accorder d'autres projets consistant en l'inscription, pour près d'un (1) milliard DA, d'un complexe mère-enfant à Aflou, d'un projet, dont l'étude a été finalisée, de réalisation d'un centre de rééducation fonctionnelle d'une capacité de120 lits, en plus du lancement de la réalisation de 8 polycliniques dans différentes communes de la wilaya. Le parc immobilier de la wilaya de Laghouat a été renforcé, à la faveur de l'actuel programme quinquennal de développement (2010/2014), par la réception de 8.800 logements, toutes formules confondues, et attend la livraison, durant les deux prochaines années, de pas moins de 10.000 logements, pour passer, à fin 2014, à quelque 18.000 unités réceptionnées. La wilaya a également réalisé, ces deux dernières années, un bond «quantitatif et qualitatif» avec le lancement, l'an dernier, d'un programme de 9.682 logements, et la réception, dans les prochains mois, de 5.000 logements de types public locatif, promotionnel aidé et rural. Le secteur de la jeunesse et des sports n'est pas en reste Le chef lieu de wilaya a eu droit, à lui seul, à un programme de 4.600 logements sociaux locatifs, dont 3.800 unités en cours de réalisation, ainsi que de 500 aides pour la réhabilitation de vieilles bâtisses dans les vieux quartiers, à l'instar de ceux de Chettit, Ksar El-Beyazem et El-Gharbiya. Les structures du secteur de la jeunesse et des sports sont, elles, passées de 11 structures réalisées entre 1962 et 2000 à plus de 50 établissements l'année dernière à travers la wilaya qui compte aussi, à la faveur des programmes de développement de ces dernières années, 14 stades de football revêtus d'une pelouse synthétique. L'opération devra être généralisée pour toucher, dans une première étape, les stades de proximité dans les quartiers des communes de Laghouat, Aflou, Ksar El-Hirane et la nouvelle ville de Bellil (daïra de Hassi-R'mel). A ces projets viennent se greffer, la réalisation en cours de trois piscines semi-olympiques à Aflou, Bellil et Ksar El-Hirane, en plus d'une médiathèque, de huit stades de proximité, de salles omnisports et de maisons de jeunes. Amélioration de l'AEP et de la mobilisation de l'eau d'irrigation S'agissant des ressources en eau, la wilaya de Laghouat réalise actuellement une opération d'approvisionnement en eau potable de 12 communes du Sud de la wilaya à partir du barrage de Seklafa, dans la commune de Oued-Mzi, dont les travaux de réalisation, pour une enveloppe de 5 milliards DA, tirent à leur fin, en plus de la réalisation et l'équipement, l'année dernière, de 17 forages. Appelées à améliorer la distribution de l'eau potable dans la région, ces opérations ont permis de faire passer le taux de raccordement au réseau d'AEP de 95% en 2011 à 96% l'année suivante, en plus de leur contribution à la lutte contre les déperditions d'eau et l'augmentation du ratio quotidien d'alimentation du citoyen en eau. S'agissant de l'irrigation agricole, Laghouat a réceptionné trois retenues collinaires d'une capacité de stockage de 664.000 m3 destinées à l'irrigation d'une surface de 220 hectares à travers les zones agricoles d'El-Melz et Khenga, dans la commune d'Aflou et Oued Chellal, dans celle d'El-Beida, en plus de la réception du périmètre agricole jouxtant le barrage de Kheneg Sidi Brahim, dans la commune de Gueltat Sidi Saâd. L'action de développement dans la wilaya de Laghouat a été renforcée par une série d'autres projets sectoriels, en cours de réalisation ou en voie de lancement, à l'instar de la mosquée pôle, l'institut de formation des cadres religieux, l'institut national de la formation spécialisée, le centre régional de la carte nationale biométrique, et le projet de la ligne ferroviaire Djelfa-Laghouat. Une enveloppe de 137 milliards DA a été affectée au titre de l'exercice 2012 à la wilaya de Laghouat, dont 64,4 milliards DA ont été consommés, soit près de 47,5% de l'enveloppe allouée, traduisant, ainsi, les efforts déployés pour la concrétisation du développement global et la réponse aux attentes de la population locale.