L'Intersyndicale de la santé englobant les praticiens de la santé publique, les spécialistes et les professeurs en paramédical, a reconduit, lundi, son mouvement de grève cyclique, pour trois autres jours, en raison, selon des animateurs de l'intersyndicale, de la «non prise en charge de leurs revendications» par le ministère de la santé, de la Population et de la Reforme hospitalière. Des praticiens et des paramédicaux de plusieurs établissements hospitaliers de la capitale, ont observé une grève de trois jours renouvelable, a-t-on constaté sur place. Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Dr Lyes Merabet, a fait savoir que le taux moyen de suivi de la grève était «appréciable» et que «le ministère n'avait pas daigné, jusqu'à ce jour, répondre à leurs attentes». Au niveau du Centre hospitalo-universitaire de Mustapha Bacha, le mouvement de grève a connu une forte participation des praticiens et paramédicaux. A l'hôpital de Birtraria d'El Biar, le même constat a été établi et les services médicaux étaient désertés par les médecins et paramédicaux. L'Etablissement hospitalier «Pr Nafissa Hamoud», à l'Hussein Dey, n'accueillait que les urgences gynécologiques, ophtalmiques et pédiatriques. Les malades qui ne nécessitaient pas d'intervention urgente étaient systématiquement orientés vers d'autres structures. Les établissements publiques de santé de proximité (EPSP) et les établissements hospitaliers spécialisés ont été également touchés par la grève. L'EPSP des Anassers n'a pas assuré les consultations en médecine générale. Les pédiatres et les gynécologues avaient, cependant, reçu des malades pour consultations et soins. L'Intersyndicale de la santé avait observé un mouvement de grève de trois jours, la semaine dernière, et a renoué avec la protestation pour réclamer la révision, à la fois, de leur statut particulier et du régime indemnitaire ainsi que l'ouverture du concours pour l'accès au grade du praticien chef pour les spécialistes. Le chargé de communication du ministère de la santé, Slim Belkessam, a souligné dans une déclaration à l'APS que «les portes du dialogue n'ont jamais été fermées pour les syndicats de la santé» et que «la grève n'était donc pas justifiée de la part de l'Intersyndicale». A ce titre, il a estimé que l'Intersyndicale pouvait éviter cette situation en privilégiant le dialogue.