La décolonisation du Sahara occidental sera le couronnement des victoires des Africains contre le colonialisme et l'apartheid, a indiqué samedi à Addis-Abeba (Ethiopie) le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. La décolonisation du Sahara occidental sera le couronnement des victoires des Africains contre le colonialisme et l'apartheid, a indiqué samedi à Addis-Abeba (Ethiopie) le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. «Les grandes victoires remportées dans ce combat historique attendent d'être couronnées par le parachèvement de la décolonisation du continent, à travers l'exercice, par le peuple du Sahara occidental, de son droit inaliénable à l'autodétermination», a souligné M. Sellal lors d'une réunion au sommet sur le «panafricanisme et la renaissance africaine» ayant regroupé des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA). M. Sellal, qui représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au sommet ordinaire de l'UA, prévu aujourd'hui et demain, a relevé que cet évènement constitue une occasion de «renouveler notre hommage aux pères fondateurs de l'OUA qui ont donné forme et consistance à l'idéal panafricaniste, proclamé dès le début du siècle dernier par les dignes enfants de l'Afrique et de sa diaspora». «Cet idéal a constitué une espérance et une référence qui allait nourrir le processus de renaissance porté par la résistance et le combat des peuples africains contre le colonialisme et l'apartheid», a-t-il soutenu. Pour M. Sellal, l'anniversaire des 50 ans de l'Afrique est «doublement significatif» pour l'Algérie, car il «coïncide avec les célébrations de l'année du cinquantenaire du recouvrement de son indépendance». «L'Algérie s'est toujours identifiée à l'Afrique durant son long combat pour la reconquête de son indépendance», a-t-il rappelé, ajoutant que «sa révolution s'est inscrite dans le cadre plus vaste de la libération totale de notre continent». «C'est donc tout naturellement que l'Algérie indépendante a fait siennes les luttes de libération des peuples africains encore sous domination coloniale ou raciale», a-t-il poursuivi. «Quelle meilleure illustration de cette symbiose entre la révolution algérienne et la libération de notre continent que les propos du regretté président (algérien) Ahmed Ben Bella: +Acceptons tous de mourir un peu, ou même de mourir tout à fait, pour que l'unité africaine ne soit pas un mot creux+», a-t-il souligné. Faire de l'Afrique un continent apaisé M. Sellal s'est dit, par ailleurs, «encouragé» par les «progrès» enregistrés dans la démarche africaine pour faire de l'Afrique un continent «apaisé, fort de ses propres valeurs et tourné résolument vers les tâches de développement et d'intégration, une partie prenante des évolutions qui façonnent le devenir de l'humanité». Le Premier ministre a, en outre, rappelé que la mise en œuvre du principe du recours aux solutions africaines «a permis le règlement de plusieurs crises et conflits», ajoutant qu'il s'agit là d'»avancées majeures qu'il importe de consolider en renforçant le leadership africain dans la prévention, la gestion et le règlement des crises ou conflits sur le continent». «L'œuvre de renaissance nécessite aussi une plus grande attention au développement humain tant il est vrai que la jeunesse africaine, qui représente la grande majorité de la population, constitue l'atout principal à valoriser», a-t-il relevé. Le Premier ministre a indiqué, d'autre part, que le développement des infrastructures de portée régionale «devient plus que jamais une priorité pour accélérer l'intégration régionale, continentale et mondiale». Les programmes dont l'Afrique s'est dotée à travers notamment ceux du Nepad et du développement des infrastructures en Afrique (PIDA) «tracent la voie dans la bonne direction», a-t-il souligné. S'agissant de la sécurité alimentaire, M. Sellal a indiqué que la prise de conscience, que l'Afrique a montrée sur la nécessité de relever ce défi, «s'est traduite par des progrès dans la mise en œuvre du programme détaillé de développement de l'agriculture en Afrique (CAADP) qu'il convient d'intensifier dans ses dimensions nationales et régionales». Sur un autre plan, le Premier ministre a affirmé que «le patrimoine civilisationnel de l'Afrique, berceau de l'humanité, témoigne amplement des apports de notre continent à la civilisation de l'universel», ajoutant qu'il «nous incombe de le réhabiliter pleinement et d'œuvrer davantage à son rayonnement». A cet égard, l'Algérie, a-t-il dit, «s'enorgueillit d'avoir, en organisant deux festivals culturels panafricains en 1969 et en 2009, contribué à mieux connaître les richesses culturelles aussi attachantes que diversifiées qui caractérisent notre continent». Sur les récents attentats au Niger, le Premier ministre a indiqué que «suite aux attentats terroristes qui viennent d'être perpétrées au Niger, je voudrais proposer que notre sommet condamne fermement ces actes odieux et exprime au Niger sa totale solidarité».