La ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a affirmé hier à Alger, que l'Algérie «n'est pas un marché», mais «un partenaire», précisant que le partenariat supposait «une relation d'égalité entre les partenaires». La ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a affirmé hier à Alger, que l'Algérie «n'est pas un marché», mais «un partenaire», précisant que le partenariat supposait «une relation d'égalité entre les partenaires». «L'Algérie n'est pas un marché, en tous cas, elle ne peut pas être que cela. Elle est un partenaire et le terme de partenariat suppose une relation d'égalité entre les partenaires et aussi une direction commune ambitieuse dans les projets commun», a-t-elle déclaré lors du 2è forum de partenariat Algérie-France. Pour Mme Bricq, l'Algérie doit redevenir «une destination naturelle des entreprises françaises», appelant ces dernières à «se saisir immédiatement des opportunités qui leur sont proposées». La ministre a réaffirmé la volonté des autorités françaises à maintenir et diversifier les investissements français en Algérie. «Nous souhaitons accentuer la présence des PME et PMI françaises en Algérie», a-t-elle déclaré, précisant que le deuxième défi commun à l'Algérie et la France est la diversification, aussi bien dans les secteurs que dans la taille des entreprises françaises qui s'adressent à l'Algérie. Evoquant les contentieux ayant opposé, par le passé, des sociétés françaises aux autorités algériennes, Mme Bricq a estimé que la question «fait partie des relations d'affaires». «Il y a eu des contentieux et il peut y avoir d'autres à l'avenir. C'est normal. il faut relativiser et trouver le bon compromis», a-t-elle préconisé. Pour la ministre française, «l'Algérie est une terre de projets» et «le bilan (de partenariat) est très positif». Dans le domaine de l'habitat, les entreprises françaises comptent investir le marché algérien, très convoité par d'autres pays européens. «Il me paraissait invraisemblable que la France et ses entreprises ne soient pas mobilisées. Quatre entreprises françaises sont pré-sélectionnées dans les appels d'offres en cours», a-t-elle indiqué. «Notre objectif est le développement économique croisé», a-t-elle soutenu. La France a été classée premier fournisseur de l'Algérie avec 6 milliards de dollars en 2012 et son 4ème client avec 6,6 milliards de dollars, selon les chiffres des Douanes algériennes. Pour les entreprises françaises, l'Algérie est la 3ème destination mondiale hors OCDE, la première pour l'ensemble du continent africain. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu hier à Alger la ministre française Nicole Bricq, en visite de travail en Algérie dans le cadre de la création du comité mixte économique algéro-français. L'entretien a «essentiellement» porté sur l'évolution de la coopération entre les deux pays, qui sera au centre d'un forum économique, organisé conjointement par l'agence nationale de développement de la PME (ANDPME) et l'agence française pour le développement internationale des entreprises (UBIFRANCE), selon un communiqué. Le Premier ministre, qui a insisté sur la nécessité de consolider et de diversifier les relations de coopération, a ainsi appelé «à mettre à profit toutes les opportunités identifiées et avérées pour étendre le partenariat à différents domaines et secteurs d'activité». L'audience s'est déroulée en présence du ministre de l'Industrie, Chérif Rahmani.