Des conventions-cadre intéressant tant les domaines des sciences pratiques que les sciences humaines seront signées juin courant entre l'université d'Evry Val d'Essonne et une dizaine d'universités algériennes, a-t-on appris auprès de la Présidence de l'Université française. Le grande part de ces entendements concernera la professionnalisation, notamment dans des domaines des sciences pratiques comme la biologie moléculaire, les maths, physique et chimie, a indiqué à l'APS le chargé des relations avec le Maghreb à l'université d'Evry, Salah-Eddine Arif. «Il s'agit d'établir un nouveau modèle de coopération qui réponde au co-développement +gagnant-gagnant+, allant vers une proximité de l'Université avec l'entreprise», a-t-il expliqué, relevant qu'une demande «très forte» est exprimée dans ce sens par l'Algérie et que l'université d'Evry «pourrait idéalement satisfaire». Le contrat de professionnalisation en France vise à insérer les jeunes sur le marché de l'emploi, et à permettre à des chômeurs de retrouver un emploi en obtenant une formation reconnue. Concrètement, il consiste en l'alternance entre travail en entreprise et formation dans un établissement agréé. Selon M. Arif, la moyenne nationale de professionnalisation en France est de 3%, tandis qu'elle est de «15% à l'université d'Evry». L'université d'Evry compte, dans ce cadre, mettre à profit son ingénierie de formation dans sa future coopération avec les universités algériennes. Elle souhaite, dans ce sens, contribuer à la concrétisation de l'usine Renault de Tlélat (Oran), en proposant son expérience dans les domaines de la logistique et du transport. «Nous comptons, avec l'accord des différents partenaires, mettre en place un parcours technologique (Bac +3 en logistique et transport) pour accompagner ce projet ambitieux», a indiqué M. Arif qui a rappelé que l'université d'Evry est partenaire, parmi tant d'autres entreprises, de la marque au losange depuis 40 ans. Pour l'enseignant-chercheur en gestion-finances, en manifestant son intérêt pour ce projet, l'université d'Evry se propose de «créer un espace de dialogue et un nouveau modèle de réflexion mêlant l'entreprise et l'université». Une délégation de l'Université d'Evry Val d'Essonne, conduite par son président Philippe Houdy, s'était rendue du 26 avril au 10 mai derniers en Algérie où elle avait visité une dizaine d'universités, avant d'être reçue par un le chef du Cabinet du ministre de l'Enseignement supérieur et des responsables dans le domaine de communication à l'ambassade de France à Alger. A l'issue de ce séjour, une décision a été prise pour signer des conventions-cadre avec les universités de Constantine, Sétif, Jijel, l'USTHB Bab Ezzouar, Alger2, Alger3 et le Centre Universitaire de Tipaza. Des conventions similaires avaient été signées auparavant avec les Universités de Tlemcen, Biskra et Annaba. Tout récemment (mai dernier), l'Université française a signé une convention avec le Centre de développement des technologies avancées d'Alger, dans le cadre du programme Tassili, un partenariat soutenant la coopération scientifique franco-algérienne et visant en particulier à favoriser l'aide aux jeunes chercheurs. Ce programme est financé par le ministère français des Affaires étrangères et par le Ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Des chercheurs, notamment des doctorants, algériens et maghrébins se déplacement régulièrement à l'université d'Evry, canal grâce auquel des travaux leur sont publiés dans des revues scientifiques communes. La dimension culturelle de cette coopération n'est pas en reste, puisque des délégations algériennes (écrivains et musicologues) ont été accueillies successivement en 2010 et 2012 par l'université d'Evry, de quoi permettre une meilleure connaissance du riche patrimoine national et de raffermir davantage la coopération.