Le secrétaire d'Etat auprès du premier ministre, chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaitfa a indiqué jeudi à Alger que son département s'attelait actuellement à l'élaboration du système national d'information statistique économique qui sera rendu public officiellement à la fin 2013 ou début 2014. En réponse aux questions posées par des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a estimé que le système national d'information statistique est «un système intégré qui, outre les chiffres, inclut l'analyse des données et des connaissances communes». Il a indiqué que le système exige une coordination entre les différents secteurs pour l'élaboration d'une nomenclature unifiée qui permet à l'opérateur social et économique de s'enquérir des informations en temps réel. M. Messaitfia a fait état de l'élaboration d'un projet qui permet aux directions locales de prendre en charge la conception locale du système sur la base du développement territorial, de l'information statistique locale et du suivi de l'évolution des indicateurs socio-économiques locaux. Le ministre a précisé que ce mécanisme a pour objectif l'édification d'un avenir fondé sur un système d'intelligence et de veille économiques et une plate-forme numérique à même «d'aider à l'avenir le gouvernement à l'élaboration de politiques publiques efficaces notamment concernant le développement local». Il a indiqué dans le même contexte que le plan stratégique, la prospection, les statistiques, les systèmes intelligents et la plate-forme numérique constituaient un défi majeur pour les économies actuelles d'où la nécessité d'adopter ce genre de réflexion stratégique». Il a affirmé, dans ce sens, qu'il existe une coordination entre les différents ministères. Il a insisté à ce propos à sur la nécessité d'impliquer tous les secteurs à la mise au point des politiques publiques et de la plateforme économique du pays. Le ministre a souligné que le PIB du pays a augmenté de 1,9% en 2012. Il devra atteindre en 2013 un taux de 3,4% à 3,6%. Il a ajouté dans ce sens que les trois secteurs de production (énergie, services, bâtiment et travaux publics) dominaient la valeur ajoutée avec un taux de 81% soulignant la nécessité de concentrer les efforts sur les autres secteurs (l'industrie et l'agriculture) qui contribuent avec un faible taux à la valeur ajoutée. Le ministre a indiqué que le secteur privé est dominé par l'industrie agroalimentaire à raison de 63%, suivi des matériaux de construction avec 14%, de la chimie et de l'industrie plastique avec 10%. S'agissant du commerce extérieur, le ministre a souligné que les exportations hors hydrocarbures ont enregistré en 2012 un recul par rapport à 2011 (+ 6%). M. Messaitfia a enfin insisté sur la nécessité d'adopter un système de simulation pour accompagner l'économie nationale, renforcer le système statistique, installer les cellules de veille et adopter le plan territorial.