Le développement de la compétitivité des entreprises algériennes nécessite un renforcement de la relation entre le secteur industriel et les universités, qui doivent constituer une source d'innovation, a affirmé hier à Alger un responsable du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «Il est important de faire de la recherche scientifique un moteur pour le développement socioéconomique du pays et un facteur d'innovation pour les entreprises nationales», a indiqué le directeur de la recherche scientifique au ministère, Hafid Aourag, sur les ondes de la radio nationale. Selon lui, les pays développés, qui ont réussi à construire un «lien étroit» entre les mondes universitaire et industriel, sont à prendre en exemple. C'est dans cet objectif que le ministère encourageait les jeunes universitaires, porteurs de projets, à créer leurs propres entreprises et à maintenir une relation directe avec leurs universités, pour pouvoir gérer et produire conformément aux normes internationales. M. Aourag a souhaité voir des représentants du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique participer aux prochaines réunions de la tripartite (gouvernement, patronat et syndicat) pour proposer des solutions aux différents problèmes rencontrés par le secteur socioéconomique en Algérie. M. Aourag a, par ailleurs, fait savoir que l'Etat oeuvrait à hisser la recherche scientifique nationale «au niveau de celle des pays émergents d'ici 2017". A cet effet, plus de 2.800 projets de recherche ont été lancés depuis deux ans dans le but de contribuer à la promotion du secteur socioéconomique du pays, a-t-il dit précisant que les résultats de ces projets seront connus en octobre prochain. «Les résultats de ces projets de recherche, qui concernent plusieurs domaines, sont très intéressants et représentent de la valeur ajoutée au secteur socioéconomique», a-t-il affirmé. Concernant le rôle de la diaspora dans le développement de la recherche scientifique en Algérie, M. Aourag, a indiqué qu'une centaine de jeunes chercheurs algériens établis à l'étranger étaient revenus cette année au pays et intégrés dans des établissements de recherches nationaux. «Nous saluons la volonté de ces jeunes chercheurs, dont la plupart sont des maîtres de conférence de moins de trente ans, de contribuer au développement de leur pays», s'est-il félicité, précisant que son département recevait un grand nombre de demandes de la part de scientifiques algériens désirant retourner au pays. M. Aourag a, cependant, déploré «le manque» d'infrastructures de recherche scientifique en Algérie où «aucun centre de recherche n'a été construit au cours des trente dernières années». Pour combler ce déficit, le ministère a consacré, selon le même responsable, une enveloppe financière de 50 milliards DA pour construire de nouvelles structures consacrées à la recherche scientifique. Il a relevé que le secteur de la recherche scientifique comptait actuellement 27.000 enseignants chercheurs, 3000 chercheurs permanents et 5000 ingénieurs de recherche.