Pas moins de trente mille (30.000) postes de travail sont à pourvoir à Oran dans les divers segments du secteur du Bâtiment, des Travaux publics et de l'Hydraulique (BTPH), a indiqué samedi le directeur de l'emploi de la wilaya. Les multiples projets BTPH inscrits dans la wilaya d'Oran font ressortir un besoin en main-d'œuvre qualifiée estimé à 30.000 employés, a précisé M. Abdelhakim Kessel lors d'une rencontre de sensibilisation à la formation-emploi au titre du dispositif d'insertion professionnelle «16-20 ans». Le directeur de l'emploi a expliqué dans ce cadre que le dispositif «16-20 ans» permet à la catégorie des jeunes dont l'âge est compris dans cette fourchette de bénéficier gratuitement d'une formation de courte durée (3 à 6 mois) dans le segment BTPH de leur choix. Le cursus, qui peut être effectué dans un centre de formation professionnelle ou sur un site-chantier d'une entreprise partenaire, est sanctionné par un diplôme qui ouvre droit à l'insertion professionnelle, a-t-il souligné. En plus de la gratuité de la formation, les stagiaires sont également aidés sur le plan financier avec une bourse mensuelle de 3.000 DA tout en bénéficiant de la couverture sociale tout au long de leur période d'apprentissage, a rappelé M. Kessel. De son côté, le directeur de la formation et de l'enseignement professionnels, M. Abdelkader Touil a fait savoir que les métiers de base du BTPH sont dispensés à travers 15 spécialités créées dans les 17 Centres (CFPA) opérationnels dans les différentes communes de la wilaya. Ce domaine de formation comprend les métiers BTPH qui enregistrent la plus forte offre sur le marché de l'emploi, a affirmé M. Touil en citant, entre autres, la maçonnerie, le coffrage, le ferraillage, la plomberie, l'électricité, la menuiserie, le soudage, la peinture et le métier de plâtrier. De nombreux jeunes ont assisté à cette journée d'information tenue à la Maison de jeunes de haï Seddikia (USTO) en présence des responsables des secteurs de l'emploi et de la formation professionnelle ainsi que d'un responsable du Groupe Cosider, leader du BTPH en Algérie. Le secrétaire général de Cosider, M. Abdelkader Hadj-Sadok a, lui aussi, mis en exergue l'importance du dispositif «16-20 ans» qui intervient, a-t-il observé, dans un contexte marqué par le lancement de projets d'envergure générateurs d'emploi. Réaffirmant l'intérêt accordé par son groupe à cette initiative d'insertion mis en œuvre par l'Etat, M. Hadj-Sadok a annoncé l'engagement de Cosider à consolider ce dispositif en attribuant une allocation financière supplémentaire aux stagiaires qui désirent se former dans cette société. «Le groupe Cosider s'engage également à former et à intégrer parmi ses effectifs les futurs diplômés», a-t-il déclaré, faisant valoir que le renforcement de la main-d'oeuvre qualifiée se traduira sur le terrain par la livraison d'un plus grand nombre d'infrastructures et dans le respect des délais fixés. D'autres organismes d'intermédiation à l'instar de l'agence de l'emploi de la wilaya d'Oran ont participé à cette rencontre qui a permis aux jeunes de prendre d'amples connaissances sur la démarche à suivre pour bénéficier du dispositif «16-20 ans». La fourchette d'âge retenue (16 à 20 ans) est la plus ciblée en raison de sa coïncidence avec la rupture ou la fin du parcours scolaire, ont expliqué les intervenants en rappelant que la formation dans les CFPA demeure ouverte à tous et dans différentes spécialités. Le directeur de l'emploi a révélé à ce titre que le secteur hôtelier dans la wilaya d'Oran exprime à lui seul un besoin de 12.000 travailleurs, constat qui a amené les participants à prévoir une journée d'information dédiée exclusivement à cette activité. Cette rencontre a été présidée par le directeur régional de l'emploi, M. Abdelhamid Benchaiba qui a félicité le mouvement associatif et les cadres universitaires présents ayant contribué à mieux faire connaître ce dispositif chez les jeunes de leurs localités et quartiers respectifs. Le président de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Oran, M. Abdelhak Kazi-Tani» a estimé, pour sa part, que le dispositif «16-20 ans» est, «plus qu'un mode d'insertion, un moyen par excellence de construction de la personnalité, d'accès à l'autonomie de l'âge adulte et au sens des responsabilités».