Les participants au congrès de la jeunesse arabe organisé par l'association nationale de jeunes «Rajaa» en collaboration avec l'organisation arabe «Mountada El Fikr El Arabi» (Forum de la pensée arabe) à Alger ont affirmé lundi la nécessité d'impliquer «davantage» la jeunesse arabe dans les institutions de la société civile afin de révéler leurs potentialités. L'intervenant Zouheir Bouamama a considéré les institutions de la société civile dans le monde arabe comme des espaces d'aide aux jeunes à s'impliquer beaucoup plus dans la vie politique et l'occasion de révéler leurs potentialités, notamment à la faveur de l'existence d'une jeunesse arabe qualifiée capable de beaucoup de réalisations. Il a appelé les jeunes à dépasser «l'image stéréotypée négative qui éloigne le jeune arabe de la vie politique», arguant de «la faible participation de la jeunesse arabe dans les partis politiques». Pour sa part, le président du Haut Conseil de la langue arabe Azzedine Mihoubi a mis l'accent sur la participation de la jeunesse dans la dynamisation du rôle de la société civile dans les pays arabes en tant que facteur essentiel dans le processus démocratique qui est à ses débuts dans la région arabe. Il a mis en évidence le rôle de la société civile dans la réalisation de l'équilibre entre le pouvoir et le citoyen la qualifiant de «force douce au sein de la société» et d'»alarme pour la classe politique» d'où «la nécessité pour la jeunesse d'investir les espaces de la société civile» afin de renforcer leur participation dans la vie politique, a-t-il dit, soulignant l'importance d'encourager l'élite dans la production de la connaissance. De son côté, Mme Samar Keldani de Jordanie, a exposé l'expérience de son pays en matière d'implication des jeunes dans le développement à travers les institutions de la société civile, relevant l'intérêt du gouvernement pour cette question en Jordanie par l'organisation de divers concours nationaux. La tenue de cette rencontre intervient dans le cadre de la célébration du 59ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale. Le congrès se déroule en présence du représentant du Premier ministre Boualem Chenoufi qui a donné le coup d'envoi des travaux aux cotés de représentants des délégations de jeunes de 19 pays arabes dont la Palestine, le Sahara occidental ainsi que ceux d'institutions intellectuelles nationales et arabes.