Un programme de jumelage entre l'Institut fédéral allemand de recherche et d'essais en matériaux (BAM) ) et l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac) a été officiellement lancé mardi pour renforcer le dispositif et les capacités organisationnelles de ce dernier. D'une durée de 6 mois et d'un coût de 250.000 euros, ce jumelage s'inscrit dans le cadre du programme d'appui à la mise en oeuvre de l'Accord de l'association entre l'Algérie et l'Union européenne (P3A). «Ce nouveau programme intervient à la veille de l'évaluation d'Algerac par ses pairs de l'UE (Europeen accréditation), prévu du 13 au 17 janvier 2014", a souligné Noureddine Boudissa, directeur général d'Algerac lors de la cérémonie de lancement. L'obtention d'une reconnaissance auprès des organismes européens d'accréditation va permettre aux certificats d'Algerac d'être reconnus à l'international, ce qui va faciliter la pénétration des exportations algériennes sur le marché international, selon M. Boudissa. Le chef de la délégation de l'UE en Algérie, Marek Skolil, a quant à lui souligné que cette coopération s'inscrivait dans le cadre de la mise à niveau de l'ensemble des compartiments d'Algerac dans sa quête d'une reconnaissance internationale auprès de l'instance européenne d'accréditation. «Le nouveau jumelage qui démarre aujourd'hui devrait aboutir à cette consécration qui dotera les opérateurs algériens d'un instrument normatif d'encadrement conforme aux standards internationaux et participera à la promotion de la qualité sur le marché algérien», a-t-il estimé. Pour sa part, l'ambassadeur d'Allemagne en Algérie, Gotz Lingenthali, a indiqué que ce projet de jumelage institutionnel était le premier du genre entre l'Algérie et l'Allemagne et le 10 ème entre l'Algérie et l'UE dans le cadre de P3A. « Il constitue une nouvelle dimension de coopération et de soutien pour les relations algéro-allemandes dans un domaine assez stratégique», a-t-il dit. Algerac a octroyé depuis son lancement effectif en 2009 des certificats d'accréditation à 20 organismes de contrôle de conformité. Huit autres organismes seront accrédités avant la fin de l'année, selon les données de cet organisme. M. Boudissa a plaidé, à cet égard, pour la généralisation du système de l'accréditation sur tous les organismes d'évaluation de conformité algériens dont le nombre dépasse les 2.000 organismes. « Un premier décret exécutif rendant obligatoire l'accréditation des laboratoires d'essai et d'analyse relevant du ministère du Commerce vient d'être promulgué et publié sur le journal officiel», a-t-il dit. «Nous pensons aussi faire de même avec les ministères de l'Energie, de l'Habitat et des Transports où on a déjà des projets de texte qui sont en cours d'élaboration», ajoute M. Boudissa.