Le Conseil national consultatif (CNC) de la PME a souligné, jeudi à Alger, la nécessité de mettre à niveau les entreprises et les associations professionnelles, plaidant pour l'élaboration d'une cartographie numérisée de la PME en Algérie. Le CNC PME a également suggéré à la fin des travaux de son assemblée générale ordinaire tenue en présence du président du Conseil économique et social (CNES) Mohamed Seghir Babes et du secrétaire général de l'UGTA, Sidi Saïd, le développement de la sous-traitance, l'encouragement du partenariat entre secteurs public et privé et enfin l'enseignement de l'entreprenariat à l'université. Le président du CNC Zaim Bensaci qui a présidé les travaux de cette assemblée a estimé que la situation a «peu évolué» en 2013, affirmant que la PME reste confrontée aux contraintes et problèmes multiples. «Le PME rencontre toujours des problèmes et des contraintes qui freinent son évolution et font stagner la production nationale, cela ne permet pas le développement économique de l'Algérie. Ces recommandations seront à même de réduire sensiblement ces difficultés», a-t-il ajouté. Selon ce responsable, les efforts consentis par les pouvoirs publics envers la PME «n'ont malheureusement pas eu l'effet attendu». «Il y a lieu dans l'urgence, de revoir, de réétudier et d'analyser les insuffisances de ces dispositions pour y apporter les correctifs indispensables à la mise en œuvre d'une nouvelle dynamique de développement de la PME en Algérie», a-t-il préconisé. «Il n'y a pas que l'environnement extérieur qui freine le déploiement et le développement de la PME dans notre pays, cette dernière souffre de beaucoup d'insuffisances à l'interne. Il s'agit de faiblesses structurelles liées à la gestion de la qualité, le management et la gestion des ressources humaines», a-t-il encore ajouté. De son côté, Sidi Saïd a proposé l'organisation d'assises nationales de la PME l'année prochaine et de faire de 2014 l'année de la PME-PMI, «dans le cadre, dira-t-il, de la promotion de la production nationale, un des axes stratégiques du développement économique national». Le président du CNES, quant à lui, a mis en exergue la nécessité d'aller de l'avant «plus vite et plus haut qui devient un impératif pour aller vers l'émergence de l'Algérie et ce sont les PME qui joueront ce rôle centrale dans les mois et les années à venir». Les chefs d'entreprises et membres d'associations professionnelles ont exprimé leurs préoccupations, relevant la «hausse vertigineuse» de la facture des importations en 2013 au détriment de la production nationale. Selon les intervenants, la situation des entreprises est dramatique, elle le sera davantage dans quelques années avec la mise en place de la zone de libre échange avec l'Union européenne et l'adhésion de l'Algérie à l'OMC qui porteront, «le coup de grâce»à la petite et moyenne entreprise.