Les pluies qui se sont abattues sur Oran en la journée de dimanche ont plongé la ville dans un décor apocalyptique, révélant une infinité de défaillances dans les réalisations d'aménagement urbain. En effet, plusieurs artères d'El Bahia ont été bloquées à la circulation et les embouteillages dus aux routes inondées ont créé un climat de stress et de tension chez les automobilistes et les piétons, a-t-on constaté. Au quartier dit l'USTO, plusieurs points noirs ont été identifiés, notamment la route parallèle au tracée du tramway qui a été complètement inondée. Ceci a obligé ainsi les voitures à emprunter d'autres voies pour rejoindre le troisième boulevard périphérique, lequel boulevard a connu des bouchons sur plusieurs niveaux, particulièrement au niveau du rond-point de cité Djamel Eddine à cause d'un sempiternel problème d'évacuation des eaux pluviales. Dans plusieurs parties de la ville, les déviations et l'impatience des chauffeurs ont rajouté plus de stress à l'ambiance déprimante à laquelle font face les citoyens. Selon un expert, les travaux d'aménagement entrepris ces dernières années ne réservent plus des canalisations pour les eaux de pluies séparées de celles des eaux usées, mais des viaducs communs leurs sont réservés. «Cet état de fait est dû au manque de compétences et de visions», a commenté pour sa part un automobiliste bloqué au niveau sud du quartier Haï Daya. Au Centreville, le même scénario a été vécu en plus des bouchons habituels. A Haï El Akid Lotfi, en l'espace de quelques minutes seulement, plusieurs ronds-points et ruelles ont été coupées au trafic. En somme, le constat est une fois de plus alarmant avec des traitements au cas par cas malgré une faible pluviométrie à en croire les spécialistes. Il est à noter que les engins de la protection civile et les pompes mécaniques ont été dépêchés un peu partout dans la ville pour prévenir les éventuels dégâts auxquels les Oranais ne s'habitueront jamais.