Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a appelé hier à Tissemsilt à asseoir un système de formation universitaire adapté aux spécificités de chaque région. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a appelé hier à Tissemsilt à asseoir un système de formation universitaire adapté aux spécificités de chaque région. Le Premier ministre a appelé lors de l'inspection du projet de réalisation de 2000 places pédagogiques universitaires dans la wilaya de Tissemsilt, à mettre fin à la formation universitaire «anarchique» qui ne sert pas, a-t-il dit, le processus de développement économique et social de la région et du pays. «Vous ne suivez pas les différents développements que connait la wilaya de Tissemsilt réputée pour sa vocation agricole», a-t-il dit à ce propos. Appelant au respect des caractéristiques de chaque région lorsqu'il s'agit de la réalisation de places pédagogiques universitaires, M. Sellal a souligné que la formation universitaire dans cette wilaya ne cadrait pas avec les spécificités de celle-ci. Il a précisé que l'ouverture de spécialités universitaires relevait des prérogatives des parties concernées, soit l'université, appelant à cet effet à mettre fin à la formation universitaire «anarchique» notamment dans les wilayas agricoles qui ont besoin d'exploiter toutes les capacités de leurs enfants. M. Sellal, a inspecté le projet de réalisation de deux mille places pédagogiques au centre universitaire de la wilaya. Ces nouvelles structures qui ont nécessité un investissement de plus de 770 millions de dinars, au titre de l'actuel plan quinquennal, sont destinées au nouvel institut des sciences et technologies. Les travaux de réalisation, confiés à une entreprise chinoise en septembre 2012, seront livrés au mois de juin prochain. Le projet comprend des salles de cours et de travaux pratiques, des amphithéâtres, une bibliothèque, un bloc administratif et autres annexes. Dans le même cadre, il est prévu le lancement, durant le premier semestre de cette année, d'un autre projet de 4.000 places pédagogiques au titre de la réalisation du nouveau pôle universitaire pour permettre la création de deux instituts d'histoire et langues et de foresterie et Biologie. Le centre universitaire de Tissemsilt, ouvert lors de l'année universitaire 2005-2006, dispose actuellement de 4.000 places pédagogiques et accueille 3.600 étudiants répartis en sept filières. 300 LPL Le Premier ministre a inspecté le projet de réalisation de 300 logements publics locatif, implanté sur le site du POS «Essafah», au chef-lieu de wilaya. Le projet, qui a nécessité une enveloppe de 716,7 millions de dinars, est inscrit au titre du programme quinquennal en cours. Les travaux sont confiés à une entreprise nationale pour un délai de livraison de 22 mois, selon les explications fournies sur place. M. Sellal a souligné la nécessité de prévoir sur ce site des assiettes de terrains destinées aux investisseurs privés pour réaliser des infrastructures de services ainsi que des espaces verts supplémentaires pour améliorer le cadre de vie des habitants. Ce POS qui s'étend sur une superficie de 25 has se compose de 1.425 logements en plus d'autres infrastructures publiques comme un groupe scolaire, un CEM, un lycée, une salle de sports, une salle de soins et le siège d'une sûreté urbaine. Sur place, M. Sellal a suivi une présentation du secteur de l'habitat. La wilaya de Tissemsilt a bénéficié de 46.696 logements toutes formules confondues au titre des différents programmes de développement, note-on. Sur un autre registre, le Premier ministre a procédé à la mise en service de la station d'épuration des eaux usées (STEP) du chef lieu de wilaya. Cette infrastructure permettra de traiter un volume d'eaux usées de l'ordre de 14.000 m3/jour extensible à 27.000 m3/jour à l'horizon 2015. Réalisée pour un coût de 2 milliards de dinars, cette STEP, qui prendra en charge les eaux usées des communes de Tissemsilt et d'Ouled Bessam, est dotée d'équipements modernes. Ce projet est destiné à protéger les eaux du barrage Bougara, utilisées dans l'irrigation d'un périmètre de 1.300 ha et à réutiliser les eaux épurées pour l'irrigation de 300 autres ha de terres agricoles. Cette STEP devra également protéger le barrage de Bougara et les bassins de oued Chlef des effets de la pollution. Après les explications qui lui ont été données sur le site, M. Sellal a invité les chargés du secteur à lancer une étude sur l'irrigation des terres agricoles situées près de cette installation. Il a également préconisé des actions de sensibilisation des fellahs pour utiliser les eaux épurées de cette station. Dans ce même cadre, le Premier ministre a procédé à la mise en service de la station de traitement des eaux du barrage de Bouzagza, dans la commune de Lardjam. Cette infrastructure, dont la capacité de traitement est de l'ordre de 8.000 m3/jour, a été réalisée par deux sociétés algériennes dans le cadre du projet d'alimentation de la ville de Lardjam en eau potable à partir dudit barrage. La station dispose d'un réservoir de 3.000 m3, d'une station de pompage, d'aires de stockage abritant trois réservoirs d'une contenance globale de 11.000 m3. L'infrastructure est reliée par une adduction sur une distance de 9 km. Ce projet d'AEP, qui a nécessité une dotation financière de 800 millions DA, permet d'alimenter plus de 13.000 habitants des zones rurales qui souffrent d'un déficit sensible en la matière. Il permet également de renforcer et de sécuriser l'AEP des communes de Lardjam et El Malaab, alimentées actuellement à partir du barrage de Koudia Rosfa. Sur le site, M. Sellal a suivi un exposé sur les projets concrétisés par le secteur de l'hydraulique en matière de mobilisation des capacités hydriques, d'alimentation en eau des populations rurales et urbaines, de renforcement des capacités de stockage, de systèmes d'assainissement et de protection des villes des risques de crues. Intervenant à cette occasion, le Premier ministre a souligné qu'avec la mise en service de cette station, le problème de l'AEP dont souffrait la wilaya a été réglé, insistant sur la nécessité de développer l'irrigation agricole. Auparavant, Abdelmalek Sellal avait suivi une présentation de l'étude du projet de dédoublement de la voie express Khémis Miliana (Ain Defla)-Tissemsilt-Tiaret. Le coût de cette étude, confiée à un bureau algérien et un autre canadien, est estimé à plus de 262 millions de dinars. La phase préliminaire a été achevée. La partie relative à la phase du projet préliminaire détaillé est en cours. Cette voie s'étendra, une fois achevée et opérationnelle, sur une distance de 160 km. Elle sera composée de trois couloirs dans les deux sens avec 13 échangeurs et 21 ponts. Ce projet revêt une grande importance puisqu'il raccordera la wilaya de Tissemsilt à l'autoroute Est-Ouest, facilitera les échanges commerciaux dans la région, désengorgera le trafic routier sur la RN no 14 reliant les wilayas d'Ain Defla, Tissemsilt et Tiaret. Par ailleurs, M. Sellal a suivi, sur le même site, une présentation du projet de réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire Tissemsilt-Boughezoul, longue de 139,7 km. Les travaux de ce projet, inscrit en 2007, ont démarré en juin 2011 pour une durée de réalisation de 43 mois. Cette ligne à voie unique sera achevée en janvier 2015. Confié à cinq entreprises algériennes, le projet nécessitera une enveloppe de 44 milliards de dinars et permettra la création de près de 10.000 postes d'emploi directs et indirects. Cette ligne ferroviaire traversera le territoire de la wilaya de Tissemsilt sur une distance de 16,7 km, achevée à 90% selon les explications données au Premier ministre. L'ouvrage comprendra 44 ponts route, 21 ponts gare ainsi que 5 gares. Ce tronçon s'étendra de la commune de Tissemsilt jusqu'à la localité de Bouguerra, dans la wilaya voisine de Tiaret. Il est prévu la réalisation d'une gare ferroviaire régionale dotée de tous les équipements et moyens à même d'accueillir dans de bonnes conditions les voyageurs. Ce projet aura pour impact de faciliter les déplacements des voyageurs et le transport des marchandises et connexion de la wilaya au réseau ferroviaire national. Jusqu'à la fin de l'année écoulée, le projet a contribué à la création de 711 emplois dans diverses spécialités.