Les filets sociaux contribuent fortement à la lutte contre l'extrême pauvreté et aident à promouvoir une croissance partagée en Afrique, a indiqué la Banque mondiale qui considère également que ce dispositif social peut aussi jouer le rôle de stimulus économique dans les régions pauvres. Dans son évaluation de l'impact de la mise en œuvre de programmes de filets sociaux dans 22 pays d'Afrique, la BM a constaté que les programmes de filets sociaux contribuaient de plusieurs façons à réduire la pauvreté et qu'ils pouvaient, à long terme, avoir un impact positif sur le bien-être des populations et contribuer de manière significative à réduire la pauvreté en permettant aux ménages les plus démunis d'effectuer des investissements productifs. Par ailleurs, cette institution financière internationale a observé que si la majorité des programmes de filets sociaux étaient, auparavant, souvent axés sur l'aide d'urgence (distribution de vivres lors des périodes de sécheresse ou d'insécurité alimentaire..), il est constaté une évolution vers des programmes de transferts financiers plus réguliers et plus prévisibles ou des programmes de travaux contre rémunération qui ciblent les pauvres et les ménages vulnérables. ‘'Les filets sociaux ont évolué de manière différente à travers le continent africain mais sont désormais considérés comme des outils efficaces de réduction de la pauvreté'', a souligné Victoria Monchuk, auteur de cette étude et économiste à la BM. Selon elle, les bailleurs de fonds devront mieux coordonner leurs efforts et faire en sorte que ces programmes s'inscrivent dans la stratégie de protection sociale et de réduction de la pauvreté nationale de chaque pays. Les programmes de filets sociaux bien ciblés ne sont pas coûteux en Afrique, surtout lorsque les budgets publics s'attachent à mieux cibler les populations les plus démunies et si l'on assiste à une harmonisation et consolidation de ces dispositifs, indique l'institution de Bretton Woods, ajoutant que le soutien des bailleurs de fond demeure important pour les pays à revenu faible. A l'avenir, avance cette institution, la découverte et l'exploitation de ressources naturelles comme le pétrole, le gaz et les minéraux dans un grand nombre de pays d'Afrique signifie que les gouvernements africains pourront augmenter leur contribution au financement de ces programmes.