L'Algérie et le Mali sont convenus, à l'issue de la 1ère session du Comité bilatéral stratégique sur le nord du Mali tenue lundi à Alger, de poursuivre leurs efforts pour créer un «front uni» contre les menaces à la sécurité des deux pays. Les deux pays sont convenus de continuer à conjuguer leurs efforts pour créer un front uni contre les menaces à la sécurité des deux pays, notamment le terrorisme, le trafic de drogue et le crime organisé», indique un communiqué commun sanctionnant cette session. Le Comité bilatéral stratégique sur le nord du Mali s'est réuni dimanche et lundi sous la co-présidence du ministre des Affaires étrangères, RamtaneLamamra, et du ministre malien de la Réconciliation nationale et du développement des régions du Nord, Cheick Oumar Diarrah. Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les récents développements de la situation au Mali et particulièrement dans les régions du Nord aux plans sécuritaire, politique, économique et humanitaire. La partie algérienne a réitéré sa satisfaction pour l'évolution «positive» de la situation au Mali aux plans politique et institutionnel. L'Algérie a, également, fait part de son appui aux réformes engagées par le gouvernement malien pour consolider la pratique démocratique et l'Etat de droit, l'a encouragé à intensifier et accélérer le processus de réconciliation nationale en cours et exprimé sa disponibilité à apporter son assistance en la matière. Se référant à la feuille de route de sortie de crise présentée par le gouvernement malien et dans laquelle ce dernier réaffirme son appui aux discussions exploratoires engagées sous l'égide de l'Algérie, les deux parties se sont félicitées du processus de consultations exploratoires lancé par l'Algérie pour rapprocher les vues des mouvements du Nord dans la perspective de l'ouverture du dialogue inter-malien tant attendu. La partie algérienne a informé son homologue malienne des résultats des consultations exploratoires engagées sous ses auspices pour réunir les conditions de succès d'un dialogue inter-malien inclusif. Jugeant cette première étape de «positive et prometteuse», la partie algérienne a également exposé les éléments envisagés pour la prochaine étape. La partie malienne a remercié, pour sa part, l'Algérie pour sa sollicitude fraternelle et pour sa contribution multiforme et adaptée aux efforts de règlement de la crise politico-sécuritaire qui a secoué le Mali au cour des deux dernières années. Elle a demandé à la partie algérienne de poursuivre ses bons offices, dans le cadre des consultations exploratoires, pour permettre le lancement rapide du dialogue inter-malien de nature à contribuer à la réalisation de la réconciliation nationale entre tous les Maliens et à la restauration définitive de la paix et de la stabilité durable du pays. Les deux parties appellent les partenaires internationaux à apporter soutien et appui à ces efforts de manière à permettre de mener à bien ce «processus complexe». «Celui-ci doit être inclusif, comme souhaité par les Maliens eux-mêmes et par la communauté internationale et se dérouler dans la transparence et la bonne foi», souligne le communiqué commun. Les deux parties sont convenues de maintenir leur concertation sur la situation au nord du Mali à l'occasion des réunions des autres mécanismes bilatéraux de concertation prévues prochainement. Elles sont convenues de poursuivre leurs efforts en vue «d'intensifier leur concertation et de renforcer la coordination de leurs actions au sein du Comité bilatéral stratégique». Elles sont convenues également de mettre à profit ce mécanisme en tant que cadre idoine d'appropriation de la gestion des problèmes dans cette région et pour organiser l'échange d'expériences et d'assistance en matière de réconciliation nationale. Le Comité a tenu sa première réunion depuis sa création conformément à une décision prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keita, lors de la visite d'amitié et de travail effectuée par le chef d'Etat malien en Algérie les 18 et 19 janvier 2014. Le Comité, qui traduit la volonté politique des deux chefs d'Etat de bâtir une relation spéciale basée sur un partenariat stratégique, assure le suivi et la mise en oeuvre de mesures de nature à contribuer au règlement pacifique des problèmes du nord du Mali, dans toutes leurs dimensions. Le Comité, dont la deuxième réunion se tiendra au cours de la première semaine du mois d'avril prochain, oeuvre aussi à la réunion des conditions de consolidation de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans toute la région du Sahel.