Une commission chargée d'étudier la problématique liée au rapport entreprise-banque pour améliorer leurs relations sera installée la semaine prochaine, a indiqué hier à Alger le ministre du Développement industriel et de la promotion de l'investissement Amara Benyounès. Une commission chargée d'étudier la problématique liée au rapport entreprise-banque pour améliorer leurs relations sera installée la semaine prochaine, a indiqué hier à Alger le ministre du Développement industriel et de la promotion de l'investissement Amara Benyounès. «Une commission dédiée à l'étude de la question relative à la relation entre l'entreprise et les banques sera installée la semaine prochaine au sein de notre ministère», a déclaré M. Benyounès en marge d'une journée parlementaire organisée par l'Assemblée populaire nationale (APN). Elle sera constituée, a expliqué le ministre, de représentants de différentes banques et d'organisations patronales ainsi que de responsables du ministère. Dans ce contexte, M. Benyounès a reconnu que la relation entre l'entreprise et les banques est «compliquée» ajoutant qu'»en dépit de l'amélioration des prestations bancaires, les entreprises ont, aujourd'hui, de nouvelles exigences». «Notre objectif est de préserver les entreprises existantes et de les faire grandir ainsi que d'en créer de nouvelles», a-t-il souligné en relevant que «le secteur industriel a besoin de 1,5 million d'entreprises alors qu'actuellement, il ne compte qu'entre 650 000 à 700 000 entités». A cette occasion, le ministre a relevé la nécessité d'accorder «toutes les facilités aux entreprises» contribuant au développement économique du pays. M. Benyounès a rappelé aussi que son département s'attèle toujours à examiner les problèmes d'accès des porteurs de projets au foncier industriel dans le cadre d'une commission qui sera réunira prochainement. Le ministre délégué auprès du ministère des Finances, chargé du budget Mohamed Djellab a souligné, de son côté, que l'accompagnement des banques aux entreprises connaît une nette amélioration, surtout en termes de financement des projets d'investissement. M. Djellab a assuré que les pouvoirs publics sont déterminés pour mieux accompagner les entreprises à se financer et à se développer, relevant l'évolution constante des crédits à accordés par les banques de la place au secteur productif. Il a précisé, dans ce sillage, qu'en 2013, «72% de l'ensemble des concours à l'économie ont été destinés à l'investissement» soulignant que les crédits à l'économie accordés durant l'année écoulée ont progressé de 20% contre 15% en 2012. «Les sources de financement pour l'entreprise algérienne sont aujourd'hui plus diversifiées. Les pouvoirs publics ont réalisé un saut qualitatif en matière de prestations bancaires», a fait valoir M. Djellab . M. Larbi Ould Khelifa, Président de l'APN. M. Ould Khelifa a affirmé que les instructions adressées aux banques dans le cadre du plan d'action du président de la République «les incitent à améliorer leurs services afin de répondre aux standards internationaux en matière de transparence, de gestion des risques (…) et tant d'autres facteurs qui peuvent concrétiser, à la fois, la politique de rationalisation des dépenses et d'encouragement de l'investissement». Intervenant à son tour, Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) a indiqué que la démarche de promotion des PME «passe impérativement par une promotion de la politique de financement». Selon lui, 80% des PME algériennes ne recourent pas aux banques pour financer leurs investissements déplorant, dans ce même ordre d'idées, «la disparition chaque année d'environ 60.000 petites entreprises à cause d'un manque de financement». Pour M. Hamiani, il existe en Algérie «verrouillage des capitaux des banques au secteur privé national alors qu'il est ouvert aux étrangers».