Avec l'approche de la saison estivale et le nombre de visiteurs escompté, le wali s'est remis en selle pour pousser le rythme des travaux structurants en cours de réalisation à Oran. La priorité des projets actuels, concerne le vaste programme des voies d'évitement et qui semble être le plus peinant pour les maitres d'ouvrages. Lors d'une récente visite à Mers El kébir, le wali a fait mine de sa colère aux entreprises chargées de plusieurs phases d'exécution. Pour les pouvoirs publics, la liaison du troisième boulevard périphérique depuis Aïn El Beïda à la localité de Mers El Kébir et notamment Ain El Turk est plus qu'impérative. En effet, selon le wali Abdelghani Zaâlane, il serait logique de relier toutes ces voies entre elles de manière à permettre aux usagers, où qu'ils soient, d'accéder à n'importe quel point de la ville ou d'en sortir, que ce soit vers l'Est ou l'Ouest. Durant sa visite d'inspection au niveau de Mers El Kébir, le chef de l'exécutif n'a pas manqué de sermonner les entreprises chargées de la réalisation des projets, leur reprochant le retard enregistré par rapport aux délais fixés. Le wali a, dans ce contexte, signifié à l'entreprise de réalisation un ultimatum, jusqu'au 9 mai prochain, pour la livraison du projet, lequel, pour rappel, consiste en la mise en place d'un réseau de rejets des eaux d'assainissement et pluviales, s'étendant sur 2,7 km. Le wali a également instruit la cellule de suivi rattachée à son cabinet de lui transmettre des rapports journaliers sur l'avancement des travaux de ce chantier, dont le projet est doté d'une enveloppe de 154 millions de DA. Quant aux travaux du 3ème bd périphérique, à côté de l'hôpital militaire d'Aïn El-Beida, le wali a été confronté à une longue liste de tares et griefs, qu'on impute, selon les récits recueillis sur place, à l'entrepreneur chargé d'un lot d'opérations dans le cadre de ce projet d'aménagement urbain du 3e périphérique. Il s'agit, note-t-on, de travaux de réfection des avaloirs, pavage des trottoirs, plantation, création d'aires de stationnement, entre les ronds-points des Amandiers et d'Aïn El-Beida, d'un coût global de près de 48 millions de DA. Le wali a accordé à l'entreprise en charge des travaux jusqu'au 17 juin prochain pour l'achèvement de ce chantier en souffrance et le livrer avant l'ouverture de la saison estivale. Il a également souligné l'importance de cette phase d'exécution des travaux de viabilisation et d'amélioration du cadre urbain. Dans le cadre de ces projets structurants, l'on cite le projet qui devrait relier la commune de Misserghine à la localité de Belgaid sur une distance de 35 km, reliant l'Est à l'Ouest d'Oran, tout en mettant fin aux points noirs déjà enregistrés. Il permettrait, entre autres, de désengorger la première rocade (4ème boulevard périphérique), ainsi que l'accès vers le port d'Oran, qui connaît un flux devenu asphyxiant, ces dernières années. Concernant la pénétrante autoroutière, une liaison devant relier le port d'Oran à la bretelle de l'autoroute Est-Ouest, passant par la 1ere rocade, la deuxième phase de l'étude (APD) a été soumise et validée par le Centre national d'étude et de développement (CNED), une structure qui relève du ministère des Finances. Ce méga projet fait partie d'un vaste programme de réalisation de voies d'évitement, pour désengorger les grands centres urbains. Ce projet prendra liaison à partir d'un futur tunnel qui longera les falaises, à l'est d'Oran, avec la 1ère rocade et comporte deux voies en souterrain. Le coût de la première tranche du projet d'une distance de 21 km est estimé à 7 milliards de dinars. La deuxième tranche de ce projet, de 14 km, aura la particularité de prendre en ligne de compte sa proximité de la grande Sebkha d'Oran. Elle débutera de l'échangeur, dit du marché de gros des fruits et légumes, pour arriver au "Rocher" dans la commune de Misserghine. La réalisation de cet important projet s'inscrit dans le cadre du schéma directeur de la wilaya d'Oran qui est, déjà, doté de 5 boulevards périphériques. Notons que ce programme s'inscrit dans le cadre du plan de développementde l'année 2012 et prévoit également la réalisation, à partir du port, d'une route d'évitement vers l'autoroute Est-Ouest, sur une distance de 26 km. Ce projet, appelé, communément, la corniche Est d'Oran, devra relier le Douar Belgaïd à la corniche d'Arzew, et pour lequel une enveloppe financière de 20 milliards de dinars a été consacrée.