Le secteur du bâtiment et des travaux publics s'affirme en Algérie, comme celui qui, après les hydrocarbures, est le plus attractif en matière d'investissements, du moins s'agissant de l'offre. C'est, en tous cas celui qui fait le plus «courir» les partenaires étrangers, flairant le bon filon. L'engouement suscité par l'organisation du BATIMATEC 2014 et le nombre d'entreprises étrangères qui y sont annoncées renseignent sur l'attractivité du secteur qui peine tout de même à créer la dynamique économique attendue. Secteurs bénéficiant des plus gros budgets consentis par l'Etat, l'habitat et les travaux publics, même s'ils comptabilisent des performances honorables en termes de réalisation, contribuent très peu à produire une véritable plus-value synonyme de croissance. «Faire vite et bien» n'est apparemment pas à la portée de toutes les entreprises locales et le recours à l'expertise, voire la main d'œuvre étrangère, est devenu la règle. Une tendance que les entreprises étrangères ont bien assimilée. La présence de 651 entreprises étrangères sur 1100 exposants au BATIMATEC renseigne sur la portée et le potentiel du marché algérien. Prévu du 4 au 8 mai au palais des expositions (Pins maritimes, Alger), la 17ème édition du salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics «Batimatec 2014» accueillera pas moins, de 22 pays étrangers représentés par 127 exposants d'Espagne, 124 de Turquie, 120 de Chine, 92 d'Italie, 70 de France, 24 de Tunisie, 21 du Maroc, 20 du Portugal et 16 d'Allemagne en plus d'entreprises d'Autriche, de Belgique, du Danemark, de Corée du Sud, d'Egypte, des Emirats arabes unis, de Grande-Bretagne, de Finlande, de Grèce, d'Inde, de Pologne, de Suède ainsi que d'Ukraine. Ce rendez-vous professionnel, organisée en partenariat entre la Société algérienne des foires et expositions (SAFEX) et la société Batimatec expo, «n'a cessé, au fil des années, de confirmer sa notoriété en devenant la plus grande manifestation et le principal événement annuel du marché de la construction à l'échelle du continent africain et du monde arabe», selon les organisateurs. «Batimatec 2014, qui se tient dans un contexte positif porté par un marché prometteur, se positionne en véritable plateforme d'échanges d'expériences et de découvertes des plus récentes innovations dans les secteurs couverts mais aussi comme un espace de concertation, de mises en relations d'affaires entre tous les acteurs des filières représentées pour des opportunités d'investissements et de partenariat», souligne le PDG de Batimatec expo, Sadok Stiti. Le salon ne sera pas uniquement une foire pour faire les bonnes affaires mais également un espace thématique. Trois journées techniques (5, 6 et 7 mai) dédiées principalement à l'éco construction, à l'architecture de la terre cuite ainsi qu'aux projets et pôles urbains seront animées par des experts et des professionnels algériens et étrangers. Les responsables du ministère présenteront, à cette occasion, un bilan des réalisations du secteur de l'habitat et la stratégie adoptée pour le prochain programme quinquennal 2015-2019. Même si les organisateurs tablent sur de «véritables partenariats à engager entre les entreprises algériennes et étrangères», il n'en demeure pas moins que la motivation première des entreprises étrangères soit d'arracher le maximum de contrats dans le contexte d'un marché porteur. Se voulant plus optimistes les organisateurs déclarent que «Le secteur du BTP remplit indéniablement des fonctions stratégiques dans la relance économique et la promotion de l'investissement créateur de richesse et d'emplois et suscite un effet d'entraînement sur divers domaines comme les transports, l'agriculture, l'industrie et l'hydraulique». Cependant, pour que les déclarations de circonstances soient matérialisées sur le terrain, beaucoup de travail reste à faire.